C’C’est une nouvelle que des milliers d’individus attendaient depuis des années. L’affaire Aristophil donnera lieu à un procès pour escroquerie en bande organisée à Paris, en septembre 2025. Les faits remontent à une vingtaine d’années déjà. Au début des années 2000, un acteur atypique s’invite sur le marché confidentiel des manuscrits de collection. Il s’agit d’une société baptisée Aristophil, qui propose d’acheter les manuscrits de Baudelaire, Sade ou Colette en indivision.
Quelques milliers d’euros suffisent pour devenir propriétaire d’une fraction du patrimoine littéraire français. L’idée est sympathique et rentable. La société Aristophil promet à ses investisseurs un rendement annuel d’environ 8%, sans risque.
Rentabilité record pour Aristophil
Les conseillers en gestion de patrimoine indépendants (IGA) se ruent sur ce produit inédit. Leur enthousiasme est renforcé par la commission que leur verse Aristophil. Elle dépasse les 10 %, ce qui est considérable au vu des pratiques actuelles de la profession. Cette générosité n’empêche pas Aristophil d’afficher une rentabilité extravagante. En 2011, elle a déclaré 162 millions d’euros de chiffre d’affaires et 23 millions de résultat net. Près de 20 %…
Dès lors, certains observateurs ont compris que quelque chose clochait. Pour que le manège fonctionne, il faudrait que les manuscrits prennent de la valeur de près de 40 % chaque année ! Certains CGPI, ainsi que le libraire spécialisé Frédéric (…) Lire la suite