Engagement électoral CAQ | QS appelle à l’abandon du projet de mini-hôpital privé
Québec solidaire demande au gouvernement Legault de renoncer à sa promesse de construire deux mini-hôpitaux privés qui, selon eux, vont siphonner le personnel du réseau public de santé. La formation rejoint également le ministre Christian Dubé qui travaille sur un projet de loi pour encadrer le recours aux agences de placement.
« Je ne sais pas dans quel univers la priorité en santé au Québec est de construire plus d’hôpitaux privés. On a déjà perdu tellement d’infirmières dans le secteur privé qu’il n’y en a pas assez pour combler les quarts de travail dans les hôpitaux qu’on a déjà», a lancé le leader parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois, après une rencontre du caucus solidarité. en prévision de la reprise des travaux le 31 janvier.
La santé sera au cœur des priorités de la formation politique pour la prochaine session, tout comme la crise du logement et la hausse du coût de la vie.
M. Nadeau-Dubois n’a pas manqué de rappeler les propos du chef conservateur, Éric Duhaime, qui a dit la semaine dernière qu’il sortait de «bonnes nouvelles» de sa rencontre avec le premier ministre François Legault. Ce dernier lui a indiqué que la construction des deux mini-hôpitaux privés se fera « rapidement ».
Selon la formation de gauche, l’engagement de la Coalition avenir Québec (CAQ) est «une solution conservatrice» qui ne s’arrêtera pas à deux mini-hôpitaux. Le gouvernement veut actuellement en construire un à Québec et l’autre dans l’est de Montréal. C’est le député Youri Chassin – un ancien membre de l’Institut économique de Montréal (IEDM), un groupe de réflexion de droite – qui mène le dossier, à la demande de François Legault.
« Je pense qu’il est clair pour tout le monde que ce n’est que le début. Je pense que personne ne croit qu’ils vont s’arrêter après deux heures, et ce n’est certainement pas ainsi que M. Duhaime le voit », a encore piqué Gabriel Nadeau-Dubois.
Selon Québec solidaire, le « principal problème » du système de santé actuellement est le manque de personnel, une situation qui va s’aggraver avec l’ajout de ces nouveaux hôpitaux. «Nous ne sommes pas en mesure de recruter et de retenir du personnel dans le secteur public, alors dites-moi comment cela contribuera à créer un nouveau vide vers quelque chose de plus attractif dans le secteur privé», a noté le député Vincent. Maréchal.
Le porte-parole de la santé tend également la main au ministre de la Santé, Christian Dubé, qui doit déposer cet hiver un projet de loi pour serrer la vis aux agences de placement de main-d’œuvre. Québec solidaire promet d’être collaboratif et de faire avancer le texte législatif « rapidement », si M. Dubé met en place des propositions pour « briser le cercle vicieux des agences ».
Québec solidaire suggère, entre autres, que les travailleurs d’agence comblent d’abord les quarts de travail défavorables pour améliorer les conditions de travail des employés du réseau. Le cadre de gestion du ministère de la Santé et des Services sociaux prévoit déjà que les établissements doivent le faire, mais selon M. Marissal la mesure est loin d’être appliquée sur le terrain.
« M. Dubé, il donne des directives, il remet ça entre les mains des gestionnaires de réseau et leur dit : « s’occuper de ça ». Surprise, surprise, ça ne marche pas parce qu’il n’y a pas de volonté politique», a déploré le député de Rosemont. Une loi pourrait évidemment donner du mordant à une telle mesure.
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