enquête ouverte visant Noël Le Graët pour harcèlement moral et sexuel
Le parquet de Paris a indiqué mardi à l’AFP qu’il avait ouvert une enquête pour harcèlement moral et harcèlement sexuel ouverte lundi à la suite du signalement pour « outrage sexiste » visant le président de la Fédération française de football Noël Le Graët, mis à la retraite le 11 janvier. .
Les nuages s’amoncellent au-dessus de Noël Le Graët. Démis de ses fonctions de président de la Fédération française de football depuis le 11 janvier, le Français de 81 ans fait l’objet d’une enquête pour harcèlement moral et harcèlement sexuel, a indiqué mardi le parquet de Paris, saisi par l’AFP.
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Ce signalement a été fait après le témoignage de Sonia Souid, agente de plusieurs internationaux français, recueilli par les auditeurs de l’Inspection générale de l’éducation, des sports et de la recherche (IGESR), selon le quotidien Le Monde.
« La seule chose qui l’intéresse […]ce sont mes deux seins et mon cul »
Sonia Souid a publiquement dénoncé la semaine dernière, au quotidien L’Équipe et sur RMC, le comportement jugé sexiste de celui qui préside la FFF depuis 2011.
« Il m’a dit en face, dans son appartement, très clairement, que si je voulais qu’il m’aide, il fallait que j’aille à la casserole », raconte-t-elle. Evoquant sa relation professionnelle passée avec le patron du football français, elle explique avoir eu le sentiment « qu’à chaque fois, la seule chose qui l’intéresse, et je m’excuse de parler vulgairement, ce sont mes deux seins et mon cul ».
Le 11 janvier, Noël Le Graët a été « retiré » de la présidence de la fédération par le comité exécutif.
Interrogé samedi par l’AFP, le ministère des Sports a précisé que la ministre Amélie Oudéa-Castéra avait été informée du signalement, conformément à la procédure, et qu’elle n’avait pas vocation à s’exprimer davantage sur le sujet.
« Je viens de lire avec étonnement un article du Monde faisant état de fuites sur le rapport provisoire en préparation (de l’IGESR) », a réagi samedi pour sa part Noël Le Graët dans un communiqué transmis à l’AFP, après la révélation du rapport en le quotidien.
« A ce stade, je ne connais ni les faits qui m’accusent, ni les personnes qui se cachent derrière », a-t-il déclaré. « Plus généralement, je m’étonne que des informations puissent être divulguées alors même que le rapport d’étape ne m’a pas encore été transmis et que je n’ai pas pu présenter mes observations à son sujet ».
L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP).
Avec l’AFP
France 24 Sport