entre 6,7 et 11,1 milliards d’euros de retombées économiques possibles en Ile-de-France

Les Jeux olympiques et paralympiques pourraient générer « une activité accrue » de 6,7 à 11,1 milliards d’euros en Île-de-France sur la période 2018-2024, selon les chiffres présentés mardi 15 mai par le Comité international olympique (CIO) et le comité d’organisation des jeux (Cojop) de Paris 2024 .

Les premières prévisions, établies en 2016 par le Centre de droit et d’économie du sport (CDES), affichaient une fourchette de 5,3 à 10,7 milliards d’euros. Les nouveaux chiffres présentés mardi par le CDES tiennent compte de l’inflation.

Aucune estimation de l’impact n’est fournie pour l’ensemble du territoire français, Paris et sa région concentrant « une très grande majorité des sites de compétition ainsi que la plupart des événements sportifs »fait valoir le CDES.

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Les bénéfices générés par les dépenses du Cojop sont estimés entre 3,2 milliards et 4,6 milliards d’euros (entre 2,7 milliards et 3,9 milliards hors inflation, en euros constants). L’impact économique des dépenses d’organisation se concentre entre 2018 et 2024, lors des phases de préparation puis d’organisation des Jeux, rappelle le CDES. Les bénéfices attendus au cours de la « phase de succession » des Jeux (2025-2034) atteindra au mieux 322 millions d’euros.

Même si de nombreuses infrastructures sportives qui accueilleront les épreuves des Jeux étaient déjà construites avant que l’événement ne soit attribué à la France, les retombées attendues des dépenses de construction et de rénovation des équipements « vraiment nécessaire pour les Jeux » (stades, village olympique, etc.). sont compris entre 2,1 et 3 milliards d’euros (1,8 à 2,5 milliards en euros constants). Les bénéfices se concentrent également entre 2018 et 2024, avec à peine quelques dizaines de millions d’euros attendus sur la période 2025-2034.

Quant à l’impact sur le tourisme, c’est le domaine où l’incertitude est la plus grande. Ils pourraient atteindre 1,4 à 3,6 milliards d’euros en tenant compte de l’inflation, et 1,2 à 3 milliards en euros constants. Contrairement aux deux autres positions, les bénéfices liés au tourisme pendant la période « phase de succession » des Jeux (2025-2034) pourrait être considérable, « en raison du potentiel de croissance du tourisme post-Jeux en Île-de-France » : de 201 millions à 1,2 milliard d’euros selon les scénarios.

Malgré cette pluie de chiffres, comparer l’impact des Jeux de Paris et ceux des éditions précédentes est difficile. « Il est difficile de comparer différentes réalités, différents pays, différentes économies »souligne Tania Braga, directrice du patrimoine au CIO.