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Et si on parlait davantage d’Europe lors des élections européennes ?

La plupart des groupes du Parlement européen ont désigné leurs têtes de liste pour les élections – la plus connue d’entre toutes est sans aucun doute Ursula von der Leyen, l’actuelle présidente de la Commission. Mais ce système pose plusieurs problèmes : il est notamment impossible de savoir avec certitude quels partis nationaux siégeront finalement au sein de chaque groupe transnational – dans le cas de von der Leyen, il s’agit du Parti populaire européen (PPE).

Si en Autriche, voter pour le Parti populaire (ÖVP, conservateur) revient a priori à voter pour von der Leyen, la situation est un peu moins claire en Hongrie par exemple. Il semble peu probable que le parti du Premier ministre Viktor Orban rejoigne le PPE. Mais celui qui sait prédire s’il rejoindra les eurosceptiques du groupe des Conservateurs et Réformistes (ECR) ou les extrémistes d’Identité et Démocratie (ID) est très malin. Aucun de ces deux groupes n’entend annoncer de tête de liste.

Très souvent, seules les têtes de liste nationales apparaissent sur les affiches de campagne, notamment parce que les personnalités choisies par les groupes parlementaires pour les représenter ne sont pas directement éligibles à l’élection par la grande majorité des électeurs européens. Parfois même pas dans leur propre pays, comme ce fut le cas en 2019 pour la tête de liste du PPE, l’Allemand Manfred Weber, inscrit sur une liste de la CSU (Union chrétienne-sociale de Bavière) : seuls les électeurs bavarois pouvaient voter directement pour lui (en Allemagne, les listes ne sont pas nationales). Cette année, Ursula von der Leyen et Nicolas Schmit – tête de liste des Socialistes et Démocrates (S&D) – ne figureront pas non plus sur les bulletins de vote.

Les élections européennes sont en réalité constituées de 27 scrutins différents, chacun avec ses particularités en termes de dates, d’âge minimum des électeurs et de seuil électoral. Même le nombre de voix nécessaire pour obtenir des sièges varie d’un pays à l’autre, dans la mesure où le nombre de députés de chaque État membre n’est pas directement proportionnel à sa taille (l’Allemagne a droit à 96 sièges, l’Autriche à 20). Cependant, le système des têtes de liste ne comble pas ce vide démocratique. Il vaudrait mieux établir des listes transnationales, avec un vrai programme commun. Les sujets à aborder ne manquent pas, notamment sur l’avenir de l’Union.

Opportunité manquée

Historiquement, l’élargissement

Celine

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