Les candidats aux élections européennes sont en campagne, les principales têtes de liste ont également participé à un débat sur RFI-France 24 à Bruxelles le 10 avril. Pour l’instant, les sondages donnent toujours au Rassemblement national une large avance face à la présidentielle. majorité, à une dizaine de points d’écart. Emmanuel Macron envisage de s’impliquer dans la campagne, peut-il sauver la majorité ?
C’est toute la question. L’Europe, c’est l’ADN politique d’Emmanuel Macron, sa conviction profonde. Dès sa première élection, il en a fait un étendard, une promesse, un programme, présenté dans un discours prononcé à la Sorbonne en septembre 2017. Un discours qui commençait par ces mots : « Je suis venu te parler de l’Europe “. Alors avant l’élection du 9 juin, le président compte revenir parler de l’Europe aux Français et aux Européens. Ce nouveau discours, que certains appellent Sorbonne 2, est évoqué depuis longtemps, le chef de l’Etat l’attend. au bon moment pour le prononcer et pour un sénateur centriste, cela marquera une étape dans une campagne où jusqu’à présent les joutes entre les candidats portent principalement sur des questions nationales : « À un moment donné, il faut parler de l’Europe », déclare-t-il. Et qui de mieux placé qu’Emmanuel Macron lui-même pour le faire puisque selon un ministre : « Le seul qui parle de l’Europe, c’est lui “.
« Il faut mobiliser notre base »
Mais l’implication d’Emmanuel Macron dans la campagne est-elle nécessairement gagnante ? Il y a deux visions des choses. Tout d’abord, la vision optimiste, l’entrée en lice du président, c’est un coup de boost pour la tête de liste Valérie Hayer en mal de notoriété. Pour entendre un ministre, “si on mobilise l’électorat d’Emmanuel Macron en 2022, on gagne, c’est plus important que le président s’engage, c’est très identitaire et attendu par notre électorat “. Dans une élection comme les européennes, où l’abstention est forte, la cible identifiée est en fait le noyau dur, ” nous devons mobiliser notre base, parler à nos propres électeurs », explique un énième membre du gouvernement. Mais il ajoute aussi qu’il y a « un risque » : qu’Emmanuel Macron « mobiliser les autres contre nous “.
Macron : « quelqu’un qui inspire et qui est répulsif »
Le président pourrait-il avoir un effet de recul ? Certains le craignent. ” On est dans un macronisme moins triomphant qu’en 2019 “, date des dernières élections européennes, estime un proche d’Édouard Philippe qui poursuit en s’interrogeant : ” Si Macron énerve beaucoup les gens, peut-être qu’ils lui enverront un message “. Un député Renaissance, c’est encore plus sévère, pour elle, le président” sous-estime le rejet qu’il reçoit “. Et l’opposition, RN en tête, veut faire de ces élections européennes un test national contre le chef de l’Etat. Un parlementaire issu de la majorité résume la situation : Emmanuel Macron est à la fois ” quelqu’un qui inspire et qui est répulsif “. Ce sera donc le double ou rien.
Les candidats aux élections européennes sont en campagne, les principales têtes de liste ont également participé à un débat sur RFI-France 24 à Bruxelles le 10 avril. Pour l’instant, les sondages donnent toujours au Rassemblement national une large avance face à la présidentielle. majorité, à une dizaine de points d’écart. Emmanuel Macron envisage de s’impliquer dans la campagne, peut-il sauver la majorité ?
C’est toute la question. L’Europe, c’est l’ADN politique d’Emmanuel Macron, sa conviction profonde. Dès sa première élection, il en a fait un étendard, une promesse, un programme, présenté dans un discours prononcé à la Sorbonne en septembre 2017. Un discours qui commençait par ces mots : « Je suis venu te parler de l’Europe “. Alors avant l’élection du 9 juin, le président compte revenir parler de l’Europe aux Français et aux Européens. Ce nouveau discours, que certains appellent Sorbonne 2, est évoqué depuis longtemps, le chef de l’Etat l’attend. au bon moment pour le prononcer et pour un sénateur centriste, cela marquera une étape dans une campagne où jusqu’à présent les joutes entre les candidats portent principalement sur des questions nationales : « À un moment donné, il faut parler de l’Europe », déclare-t-il. Et qui de mieux placé qu’Emmanuel Macron lui-même pour le faire puisque selon un ministre : « Le seul qui parle de l’Europe, c’est lui “.
« Il faut mobiliser notre base »
Mais l’implication d’Emmanuel Macron dans la campagne est-elle nécessairement gagnante ? Il y a deux visions des choses. Tout d’abord, la vision optimiste, l’entrée en lice du président, c’est un coup de boost pour la tête de liste Valérie Hayer en mal de notoriété. Pour entendre un ministre, “si on mobilise l’électorat d’Emmanuel Macron en 2022, on gagne, c’est plus important que le président s’engage, c’est très identitaire et attendu par notre électorat “. Dans une élection comme les européennes, où l’abstention est forte, la cible identifiée est en fait le noyau dur, ” nous devons mobiliser notre base, parler à nos propres électeurs », explique un énième membre du gouvernement. Mais il ajoute aussi qu’il y a « un risque » : qu’Emmanuel Macron « mobiliser les autres contre nous “.
Macron : « quelqu’un qui inspire et qui est répulsif »
Le président pourrait-il avoir un effet de recul ? Certains le craignent. ” On est dans un macronisme moins triomphant qu’en 2019 “, date des dernières élections européennes, estime un proche d’Édouard Philippe qui poursuit en s’interrogeant : ” Si Macron énerve beaucoup les gens, peut-être qu’ils lui enverront un message “. Un député Renaissance, c’est encore plus sévère, pour elle, le président” sous-estime le rejet qu’il reçoit “. Et l’opposition, RN en tête, veut faire de ces élections européennes un test national contre le chef de l’Etat. Un parlementaire issu de la majorité résume la situation : Emmanuel Macron est à la fois ” quelqu’un qui inspire et qui est répulsif “. Ce sera donc le double ou rien.