IlC’est le rêve fou d’Étienne Klein, directeur de recherche au CEA et vulgarisateur scientifique de talent. Il en a donc fait un livre. Une bande dessinée pour être précis, avec ses deux complices, Laurent-Frédéric Bollée pour le scénario et Christian Durieux pour le dessin. Ne pouvant rencontrer Albert Einstein, son modèle et inspirateur, le chercheur l’a invité à partager un rêve lors d’un séjour à Princeton, la prestigieuse université où travaillait le génial inventeur de la théorie de la relativité.
« Einstein me manque. J’aimerais qu’il revienne », confie Etienne Klein. « Je me suis alors demandé comment il réagirait face à notre monde, aux conséquences de certaines de ses découvertes ou aux questions qu’il a laissées sans réponse. »
Sur un album des Rolling Stones, Étienne Klein laisse son esprit vagabonder avant qu’un visiteur inattendu ne vienne frapper à sa porte, en la personne du maître Albert se. C’est le début d’une folle aventure, qui mènera nos deux héros, sur le dos d’un « taon de l’espace », à la découverte des trous noirs et de la physique quantique (avec laquelle Einstein entretenait des relations complexes), mais aussi de nos dernières révolutions scientifiques (Internet, IA) ainsi que de nos futurs défis existentiels (changement climatique).
Avec l’aide de Christian Durieux, dont les merveilleux dessins permettent de reconstituer les théories les plus difficiles, Klein réussit, L’éternité béantede créer un Einstein plus bienveillant et émouvant que la nature, qu’il soit euphorique ou troublé par les ressources infinies de la science et ce qu’elle peut apporter à l’humanité. Le point vous propose, en exclusivité et en avant-première, les dix premières pages de cette formidable bande dessinée, à la fois sérieuse et espiègle, à l’image d’Albert Einstein lui-même.
L’éternité béante. Et si Einstein revenait ?d’Étienne Klein, Laurent-Frédéric Bollée et Christian Durieux (Futuropolis/Les Liens qui libèrent), 24 euros, 160 pages.