Les Vingt-Sept se mobilisent pour améliorer leur compétitivité. Un impératif imposé par l’agressivité des États-Unis et de la Chine.
Le décrochage de l’économie européenne sera à l’ordre du jour de la réunion des Vingt-Sept ce jeudi à Bruxelles. C’est urgent. “ L’Europe a perdu durablement sa compétitivité depuis deux décennies “, résumait Christine Lagarde, la présidente de la BCE, en mars. Dans une note, BusinessEurope dresse un sombre diagnostic. Entre 2019 et 2021, les investissements directs étrangers ont diminué de 6,8 % dans l’UE mais ont augmenté de 63 % aux États-Unis. Le mouvement s’est poursuivi en 2021-2022.
Alors que le climat des affaires y est encore plus favorable depuis le lancement de la loi sur la réduction de l’inflation, l’Europe a vu certains grands groupes quitter son territoire. Le poids de l’UE dans les exportations mondiales est tombé à 13,7% en 2022 contre 16,3% en 2016, tandis que les groupes chinois bénéficient de subventions de Pékin. Le résultat de ces contre-performances, face à des concurrents de plus en plus agressifs, est une croissance atone sur le Vieux Continent, privant l’Europe de sa dynamique…