Les syndicats
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Cinq syndicats, dont les deux premières organisations, ont signé lundi soir un communiqué commun exposant leurs attentes à l’égard des travailleurs. La CGT soutient quant à elle l’idée d’un « Front populaire ».
Après le choc politique, quelle réaction syndicale ? Les huit principales organisations syndicales françaises (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU, Solidaires) en ont discuté ce lundi 10 juin au soir à Montreuil, au siège de la CGT, lors d’une intersyndicale. . La date était à leur ordre du jour depuis longtemps, mais les discussions tournaient inévitablement autour du coup de tonnerre provoqué par l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et la possibilité de voir l’extrême droite y devenir majoritaire.
L’hypothèse d’une position commune a été surveillée de près : ce lundi matin sur France Inter, l’ancien député LFI de la Somme (son mandat ayant de fait pris fin) François Ruffin, qui plaide pour un nouveau “front populaire”, a souligné que“Il y a une place pour les syndicats”, qui sont “un modèle, un espoir”, dans le “sortie” qu’il réclame. Il est en effet impossible d’oublier qu’en 2023, ce sont eux qui ont démontré leur capacité à dépasser leurs divergences pour s’unir contre la réforme des retraites, en réunissant à plusieurs reprises des cortèges inédits depuis plusieurs décennies.
Finalement, cinq organisations (la CFDT, la CGT, l’Unsa, la FSU et Solidaires) ont accepté de parapher un texte affirmant que« après le choc des Européens, les revendications sociales doivent être entendues », et appeler « manifester le plus largement possible ce week-end pour soutenir la nécessité d’alternatives progressistes »