Face aux mauvaises récoltes et à la fièvre catarrhale, la réponse de l’État attendue

Le mauvais temps plombe le moral et le travail des agriculteurs. Gérard Driot, agriculteur polyculteur à La Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne), cultive près de 200 hectares. Betteraves, orge, colza : il a perdu près de 20 % de sa récolte cette année. Son chanvre n’a pas non plus poussé autant qu’il aurait dû. Mauvaise année aussi pour Thierry Perche, céréalier à Saint-Mars-Vieux-Maisons (Seine-et-Marne). A cause des excès d’eau, la récolte de blé tendre français a atteint son plus mauvais niveau depuis huit ans. Les viticulteurs sont aussi inquiets, craignant une baisse de rendement de 15 %.

Chez les agriculteurs, les aléas climatiques se doublent de maladies. Mercredi 4 septembre, une action choc a eu lieu à Charleville-Mézières (Ardennes) pour alerter les autorités. Les éleveurs ont déposé les corps de leurs animaux victimes de la fièvre catarrhale. Depuis janvier dernier, les agriculteurs se sentent oubliés. Leurs syndicats attendent avec impatience le nouveau gouvernement de Michel Barnier. La Confédération paysanne demande une réunion urgente avec le Premier ministre dès jeudi soir.