LLe point: Les marchés ont subi une forte correction cet été, avant de se redresser, puis de retomber. Qu’en pensez-vous ?
Guillaume Dard : Les marchés restent très nerveux : septembre et octobre sont des mois historiquement compliqués. De plus, le manque de traction de la Chine pèse sur de nombreuses valeurs, notamment celles du luxe. La question fondamentale est la nature et la rapidité du ralentissement de l’économie mondiale et, corrélativement, l’assouplissement rapide des contraintes monétaires.euh En septembre, les taux d’intérêt réels aux États-Unis étaient à leur plus haut niveau depuis 2007.
Les marchés sous-estiment-ils le ralentissement de l’activité aux États-Unis et en Europe ?
Sans être excessivement marqué, le ralentissement est net dans l’industrie, des deux côtés de l’Atlantique. L’Europe souffre d’un manque de demande intérieure et de surcapacités en Chine, tandis que les Etats-Unis débarquent après une période d’activité frénétique post-Covid. En revanche, les services résistent, y compris en Europe, et, surtout, le consommateur américain est toujours aux commandes. Aux Etats-Unis, les ventes au détail restent très solides. Le marché du travail, même en voie de normalisation accélérée, continue de soutenir cet appétit grâce à des salaires réels en hausse et une productivité en hausse de 3,5%.
A l’inverse, la baisse de l’inflation n’est-elle pas surestimée au vu des propositions des candidats à l’élection présidentielle (…) Lire la suite