QQuand vous voulez tuer votre chien, vous dites qu’il a la rage ! Faut-il faire un parallèle entre cette citation et l’avenir du secteur vitivinicole français, confronté, du fait de la situation actuelle, à un énième projet de déracinement ? Peut-être, si l’on considère la relative bonne santé de ce secteur, le troisième secteur excédentaire avec 16 milliards d’euros de notre balance commerciale après l’aéronautique et la cosmétique. Et ce, malgré un léger repli dû au ralentissement, – 23% en 2023, de la demande américaine. Il reste néanmoins ce fleuron qui rapporte 6,4 milliards d’euros de recettes fiscales, emploie 440 000 ETP, génère un chiffre d’affaires de 92 milliards d’euros, concerne 750 000 ha pour 90 départements, réalisé avec 46 millions d’hectolitres, soit 18% de la production mondiale de vin, 16% du chiffre d’affaires agricole français (Sources 2024 – Vin et société – Cniv).
Voilà pour les chiffres, qui pourraient en prendre un sacré coup dans les mois à venir si le plan d’arrachage « proposé » par le ministère de l’Agriculture est activé dans les proportions envisagées, soit 100 000 hectares, soit entre 5 et 6 millions d’hectolitres. Une hypothèse qui fait l’objet d’une enquête auprès des vignerons en France. Ils ont jusqu’au 12 juin pour se prononcer et réfléchir à ce questionnaire consultable via le site FranceAgriMer : « Sur quelle superficie seriez-vous prêt à vous engager si une aide à l’arrachage temporaire des superficies en vignes pouvait être prévue ? ..) En savoir plus