A l’arrêt depuis 2019, ce projet, rejeté par la justice et prévoyant de créer un axe routier dans l’un des plus beaux villages de France, pourrait enfin être relancé.
Il s’agit d’un nouveau projet qui ressemble fortement à l’ancien. La commission d’enquête publique a donné son aval ce mardi au nouveau projet de contournement routier du village de Beynac, en Dordogne. Un dossier vieux de plusieurs décennies, sur lequel la préfecture devra à nouveau se prononcer d’ici deux mois. La précédente mouture du Conseil départemental avait été rejetée, en 2019 puis 2022, par la justice administrative, qui avait alors condamné le département de la Dordogne à payer près de deux millions d’euros d’amendes, pour ne pas avoir démoli le chantier démarré en 2018.
La route de contournement autour de ce village de 500 habitants, classé parmi les plus beaux de France avec son château médiéval perché sur une falaise dominant un méandre de la Dordogne, enflamme les esprits locaux depuis les années 1990. Ses partisans disent vouloir désengorger et rendre la commune plus sûre, tandis que les opposants disent vouloir défendre la beauté du site et de l’environnement, en évitant l’artificialisation de ce patrimoine.
Un projet quasiment identique au précédent
À deux reprises, les tribunaux administratifs ont jugé qu’en ne répondant pas à une « raison impérieuse d’intérêt public majeur »le chantier ne pouvait pas déroger à l’interdiction de nuire aux espèces protégées dans un site classé Natura 2000 et « réserve de biosphère ». Cependant, le nouveau projet qui a été sélectionné, le « boucle multimodale pour accéder aux deux rives » de la Dordogne, implique toujours la construction de deux ponts sur la rivière. Ses détracteurs lui opposent ainsi « l’autorité de la chose jugée » mais la commission d’enquête rejette cet argument, considérant que ce projet “totalement différent” de celui qui est rejeté et qui a un bon « intérêt public majeur ».
Rappelant que trois millions de touristes visitent la Dordogne chaque année et que la zone concernée par le chantier est particulièrement fréquentée, la commission d’enquête souligne que « les conditions de service et d’accessibilité de ces sites » posent des problèmes de sécurité et ne répondent pas « à la demande croissante de « tourisme lent » »La nouvelle version prévoit la création d’une voie dédiée aux mobilités douces et à la circulation à sens unique en été sur la route qui traverse Beynac.
L’avis favorable de la commission d’enquête publique est toutefois assorti de quatre recommandations, dont celle de réutiliser les infrastructures déjà réalisées, à savoir les piles du pont enfoncées dans la rivière lors du premier chantier. Des ouvrages en béton dont la justice administrative réclame pourtant la destruction depuis deux ans. La préfecture de la Dordogne a désormais jusqu’au 9 novembre pour se prononcer sur ce nouveau chantier et sur ce que sera le paysage beynacois de demain.
A l’arrêt depuis 2019, ce projet, rejeté par la justice et prévoyant de créer un axe routier dans l’un des plus beaux villages de France, pourrait enfin être relancé.
Il s’agit d’un nouveau projet qui ressemble fortement à l’ancien. La commission d’enquête publique a donné son aval ce mardi au nouveau projet de contournement routier du village de Beynac, en Dordogne. Un dossier vieux de plusieurs décennies, sur lequel la préfecture devra à nouveau se prononcer d’ici deux mois. La précédente mouture du Conseil départemental avait été rejetée, en 2019 puis 2022, par la justice administrative, qui avait alors condamné le département de la Dordogne à payer près de deux millions d’euros d’amendes, pour ne pas avoir démoli le chantier démarré en 2018.
La route de contournement autour de ce village de 500 habitants, classé parmi les plus beaux de France avec son château médiéval perché sur une falaise dominant un méandre de la Dordogne, enflamme les esprits locaux depuis les années 1990. Ses partisans disent vouloir désengorger et rendre la commune plus sûre, tandis que les opposants disent vouloir défendre la beauté du site et de l’environnement, en évitant l’artificialisation de ce patrimoine.
Un projet quasiment identique au précédent
À deux reprises, les tribunaux administratifs ont jugé qu’en ne répondant pas à une « raison impérieuse d’intérêt public majeur »le chantier ne pouvait pas déroger à l’interdiction de nuire aux espèces protégées dans un site classé Natura 2000 et « réserve de biosphère ». Cependant, le nouveau projet qui a été sélectionné, le « boucle multimodale pour accéder aux deux rives » de la Dordogne, implique toujours la construction de deux ponts sur la rivière. Ses détracteurs lui opposent ainsi « l’autorité de la chose jugée » mais la commission d’enquête rejette cet argument, considérant que ce projet “totalement différent” de celui qui est rejeté et qui a un bon « intérêt public majeur ».
Rappelant que trois millions de touristes visitent la Dordogne chaque année et que la zone concernée par le chantier est particulièrement fréquentée, la commission d’enquête souligne que « les conditions de service et d’accessibilité de ces sites » posent des problèmes de sécurité et ne répondent pas « à la demande croissante de « tourisme lent » »La nouvelle version prévoit la création d’une voie dédiée aux mobilités douces et à la circulation à sens unique en été sur la route qui traverse Beynac.
L’avis favorable de la commission d’enquête publique est toutefois assorti de quatre recommandations, dont celle de réutiliser les infrastructures déjà réalisées, à savoir les piles du pont enfoncées dans la rivière lors du premier chantier. Des ouvrages en béton dont la justice administrative réclame pourtant la destruction depuis deux ans. La préfecture de la Dordogne a désormais jusqu’au 9 novembre pour se prononcer sur ce nouveau chantier et sur ce que sera le paysage beynacois de demain.