La justice et les affaires intérieures de l’UE tenteront de trouver un accord entre les gouvernements de l’UE sur leurs positions jeudi et vendredi (8-9 juin) sur le règlement relatif au système de gestion de l’asile et des migrations et le règlement sur la procédure d’asile.
Ce sont les deux éléments clés du pacte du bloc sur la réforme de la migration et de l’asile. Si un accord est trouvé, le Conseil pourra alors entamer des négociations sur les dossiers législatifs politiquement sensibles avec le Parlement européen.
Parvenir à un accord avant les élections européennes de juin 2024 est difficile, mais pourrait être un plus dans la campagne des gouvernements et des institutions européennes.
Les ministres devraient également discuter de l’état général de l’espace Schengen sans passeport.
Les ministres de la justice tenteront de parvenir à un accord sur une proposition de loi contre les poursuites stratégiques contre la participation du public (SLAPP), dans le but de renforcer la liberté des médias et la liberté d’expression dans l’UE.
L’objectif de la législation est de contrecarrer les poursuites judiciaires infondées ou abusives contre les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme et d’établir des règles pour les recours financiers.
Les ministres s’efforceront également de parvenir à un accord sur un projet de loi sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique et d’approuver des conclusions sur la sécurité des personnes LGBTI dans l’UE.
Alors que le Parlement européen se prépare pour les élections de l’année prochaine, il publiera mardi (6 juin) une enquête sur le soutien des citoyens à la démocratie et leur connaissance des élections, ainsi que leurs priorités.
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, reviendra au Parlement européen lundi 5 juin pour son quiz trimestriel par les députés sur la politique monétaire du bloc.
La Commission européenne devrait détailler les plans pour un budget européen 2024 mercredi prochain (7 juin), les États membres faisant pression pour des coupes dans les différents domaines politiques.
Traditionnellement, le parlement a fait pression pour plus de dépenses, avec le député européen de centre-droit Siegfried Mureșan, qui dirige les efforts budgétaires à l’assemblée, déclarant « nous sommes déterminés à fournir un budget européen qui aide les agriculteurs et les entreprises, encourage l’innovation pour un monde plus numérique, une économie plus verte et apporte une aide à ceux qui en ont besoin ».
La commission devrait également présenter cette semaine (à nouveau) son projet de création d’un organe d’éthique interinstitutionnel, suite aux protestations suscitées par le scandale de la corruption du Qatargate au Parlement européen.
Le nouvel organe n’aura pas de nouveaux pouvoirs d’enquête pour vérifier les institutions de l’UE, mais devrait assurer une plus grande coordination entre les agences et organes de l’UE qui peuvent examiner les problèmes.
La commission devrait également préciser son approche globale de la santé mentale, qui intervient après que la présidente Ursula con der Leyen s’est engagée à régler le problème l’année dernière.
L’initiative de l’exécutif fait suite à des données selon lesquelles, par exemple, plus de quatre travailleurs sur dix (44%) dans l’UE déclarent que leur stress au travail a augmenté à la suite de la pandémie de Covid-19.
Mercredi également, von der Leyen et le commissaire européen aux accords verts Frans Timmermans rencontreront à Bruxelles Sultan Al Jaber, PDG du secteur pétrolier émirati et président des pourparlers sur le climat de l’ONU (COP28).
euobserver-neweurope