Les conservateurs (CDU et CSU) du parti d’Ursula von der Leyen arrivent en tête avec 29 à 30% des voix, contre 28,9 en 2019. L’actuel président de la Commission européenne s’est également félicité d’une « victoire » du PPE sur un Échelle européenne.
Sur fond de mécontentement, le parti SPD dont est issu le chancelier Olaf Scholz n’arrive qu’en troisième position avec 14% des voix, derrière le parti d’extrême droite AFD, malgré les polémiques, avec plus de 16% des voix selon le dernières estimations. Un résultat que le secrétaire général du SPD, Kevin Kuehnert, a qualifié de « très amer ». Il s’agit du pire score de l’histoire du parti.
Les Verts ont également essuyé une défaite majeure. Estimés cette année à 12 %, ils ont néanmoins obtenu 20,5 % des voix en 2019.
66 % des électeurs allemands se sont rendus aux urnes, contre 61,3 % cinq ans plus tôt. Pour la première fois, le droit de vote a été ouvert aux jeunes de seize ans, portant le nombre d’électeurs à 65 millions. Avec 95 députés, l’Allemagne est le pays qui envoie le plus grand contingent au Parlement européen.
Dans l’espace germanophone, le parti nationaliste autrichien FPÖ devient pour la première fois le premier parti politique du pays avec 27% des voix, suivi de près par les conservateurs de l’ÖVP crédités de 23,5% suivis de près par les sociaux-démocrates de le SPÖ.
Les Verts subissent un net revers. Ils n’ont obtenu que 10,5% des voix, contre 14% lors des élections précédentes.
Les premières estimations du vote en Italie donnent au parti du Premier ministre conservateur Giorgia Meloni Fratelli d’Italia une large avance avec un score allant de 25 à 29,5% des voix. Une victoire et une percée totale pour un parti qui n’avait obtenu que 6,44% des voix en 2019.
Victorieuse cette année-là avec un score de 34%, la Ligue de Matteo Salvini s’effondre avec seulement 8,66%. La gauche stabilise son électorat et se maintient autour de 22 %.
Selon les sondages à la sortie des urnes, le parti Fidesz cofondé par Viktor Orbán obtiendrait 44 % des voix. Une victoire du parti du très conservateur Premier ministre, mais un net recul par rapport aux élections de 2019 ; le parti avait obtenu 53% des voix.
Un recul au détriment du parti de centre droit Tisza qui enregistrerait 32 % des voix. La coalition de gauche chuterait avec seulement 8 % des voix, contre 23 % en 2019.
La droite espagnole a réussi à battre de peu les socialistes avec 32,4% des voix, contre 30,2 pour le deuxième. Un léger recul à gauche en faveur du Parti populaire qui enregistre de très fortes progressions : il n’a obtenu que 20,15 % des suffrages exprimés en 2019.
Le parti conservateur, alter ego ibérique de Reconquête !, a obtenu en France 10,4% des voix, en hausse de 4 points. De l’autre côté de l’échiquier politique, Podemos n’obtiendrait aucun siège au Parlement ; le parti de gauche radicale n’obtiendrait que 4,4% des voix.
Le parti nationaliste Droit et Justice au pouvoir depuis 2015 en Pologne arriverait en deuxième position avec 33% des suffrages, devançant de peu la coalition conservatrice avec 38,2%.
Loin derrière, la coalition centriste a recueilli 8,2% des suffrages, suivie par la gauche avec 6,6% des suffrages.
Avec une participation très faible qui ne s’élevait qu’à 25% à 17 heures, le parti conservateur Union démocratique croate, membre du PPE, devance largement avec 33,7% des voix le parti social-démocrate Koalicija SDP, rattaché au S&D européen, qui a obtenu 27,81% des voix.
L’Union démocratique croate fait de très grands progrès. 22,7 % des votes en 2019 étaient favorables au Parti conservateur.
À peine un tiers des Grecs se sont rendus aux urnes, moins d’une heure avant la fermeture du scrutin dans un pays où le vote est obligatoire.
Le parti du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis arrive largement en tête avec un score estimé par les instituts de sondage entre 28 et 32 %. Loin derrière, le parti de gauche Syriza arrive en deuxième position, parvenant à rassembler 15,2 à 18 % des suffrages exprimés.
Les troisième et quatrième places sont toujours disputées entre le parti communiste KKE (7,9% à 10,3%) et le parti nationaliste Eleniki Lysi (Solution grecque) qui obtient 7,9% à 10,3%.
Malgré un faible taux de participation, de l’ordre de 30 %, le parti conservateur Gerb, rattaché au PPE au Parlement européen, a obtenu 26 à 28 % des suffrages exprimés, loin devant la coalition des partis réformateurs estimée à environ 15 %. .
Dans une société marquée par la nostalgie de l’ère communiste, le parti nationaliste pro-russe est crédité de 12 à 14 % des voix. Le pays dispose de 17 sièges dans l’hémicycle.
Selon les estimations faites à la Une, l’alliance des Verts et du Parti travailliste sous la bannière GroenLinks-PvdA devancerait le Parti de la liberté (PVV), malgré sa victoire surprise aux élections législatives de novembre dernier, avec respectivement 21, 6 et 17% des voix. Il enregistre néanmoins de forts progrès, puisqu’il n’obtient que 11,6% des voix. La coalition du PVV avec les libéraux du parti VVD avait été très critiquée par la candidate de la Renaissance, Valérie Hayer. Elle était favorable à une exclusion des seconds de son groupe Renew.
En net recul dans l’Union européenne, le parti écologiste F-Green arrive en tête des sondages et progresse sensiblement avec 18,4% des voix, contre 13,2% en 2019. Libéraux et socialistes sont en baisse : les premiers à 14% , contre 24%, alors que ces derniers étaient à 22% et ne sont plus qu’à 15%.
La droite et l’extrême droite enregistrent également un léger repli. Le récent parti nationaliste Démocrates du Danemark, fondé en 2022 par Inger Støjberg, n’a obtenu que 7,6 % des voix.
Selon les premiers sondages post-électoraux, le PS portugais obtiendrait 28 à 34% des voix. La fourchette haute des estimations lui donnerait un score identique à celui de 2019 (33%). Il serait suivi par les conservateurs sous la bannière de la coalition Alliance démocratique qui regroupe le parti social-démocrate, le parti du centre démocratique et social et le parti populaire monarchiste avec 28 à 33 % des voix.
L’alliance du Parti social-démocrate et du Parti national-libéral arrive très largement en tête avec 54% des voix. Le parti d’extrême droite Alliance pour l’unité des Roumains poursuit sa progression dans la société avec 14% des voix. Créé en 2019, il a obtenu 9 % des voix lors des élections législatives de 2019.
La coalition de droite libérale United Right Alliance arrive en troisième position avec 11 % des voix, soit moins de la moitié du score de 2019.
Selon les estimations du Parlement européen, la coalition nationale (Kok, PPE), dont est issu le Premier ministre, est arrivée en tête des suffrages avec 24,9% des voix. Surprise, l’Alliance de gauche (GUE/NGL) arriverait en deuxième position avec 18,3% des voix. Il devancerait le Parti social-démocrate (15,5%) des voix, la Ligue verte (11%).
Le parti d’extrême droite est en chute libre. Il a obtenu 13,8 % des voix en 2019 ; cela ne représenterait que 6,7%.
Émile Douysset
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