L’annonce a pris de court toute la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). En révélant, le 11 avril, qu’il entrait en négociations exclusives pour céder sa raffinerie Esso, basée dans la commune provençale, au consortium international Rhône Energies, le géant des hydrocarbures ExxonMobil a surpris salariés, acteurs économiques et politiques locaux.
« Quatre mois plus tôt, j’ai reçu les responsables du site dans mon bureau pour leur demander comment ils envisageaient de s’inscrire dans la dynamique de décarbonation et de réduction de la consommation de pétrole qui touche notre territoire. Ils m’ont dit qu’ils n’avaient aucune inquiétude quant à la pérennité de l’usine, qu’elle avait une bonne rentabilité et que le pétrole devait encore durer de nombreuses années… En fait, ils étaient en train de vendre »» dit, un peu agacé, René Raimondi, le maire (sans étiquette) de Fos.
Située au plus près de cette commune de 17 000 habitants, ses cuves de stockage dominant la plage du Cavaou, la raffinerie Esso est l’un des plus anciens sites du complexe pétrochimique et industriel né dans les années 1960 entre l’étang de Berre et la mer. Méditerranéen. Capable de traiter 140 000 barils de pétrole brut par jour, elle représente près de 10 % des capacités de raffinage en France. Avec ses 310 salariés, il n’est pas un employeur aussi important qu’ArcelorMittal, son voisin et géant de l’acier, qui emploie plus de trois mille personnes. Mais son destin reste étroitement lié à celui des habitants de Fos-sur-Mer. « Un emploi à la raffinerie, c’est cinq emplois indirects »rappelle Lionel Arbiol, représentant CGT au comité social et économique (CSE) d’ExxonMobil France.
Comme M. Raimondi, qui dit “surveiller attentivement la situation”le responsable syndical n’a pas vu venir le changement de propriétaire. “Rien n’avait fuité”, il admet. Le 11 avril, il découvre que, malgré ses 92 milliards de dollars (plus de 85 milliards d’euros) de bénéfice net entre début 2022 et fin 2023 au niveau mondial, son groupe allait restructurer ses succursales françaises. Fermeture des activités pétrochimiques à Gravenchon, sur la commune de Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime), avec suppression de 647 postes. Et vente de la raffinerie de Fos et des dépôts de Toulouse et de Villette-de-Vienne (Isère) à Rhône Energies, une nouvelle entité constituée de deux spécialistes du secteur pétrolier : le trader suisse Trafigura et l’opérateur de raffinage américain Entara.
Il vous reste 75,63% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Formé à Rennes et désormais à Nantes, Matthis Abline, né à Angers, a commencé le football dans son village de…
Alors que la trentième édition du Festival Étrange s’est clôturée le 15 septembre au Forum des images à Paris, Carlotta…
Ligue 1 - Six buts encaissés et la pire moitié de siècle pour l'AS Saint-Etienne : « On devrait avoir…
Copyright 2024 CHAPITRE 2 – PATHE FILMS – M6 - Jérôme Prébois Pierre Niney, ici dans « Le Comte de…
7 points. C'est l'écart - minime - qui sépare Jorge Martin (Prima Pramac Racing, 312 points) et Francesco Bagnaia (Ducato…
Le préfet de Martinique a décrété, vendredi 20 septembre, l'interdiction des "manifestations, rassemblements et autres rassemblements de protestation" à Fort-de-France…