Des fouilles « difficiles ». Une centaine de gendarmes et ingénieurs militaires sont mobilisés depuis mardi 24 septembre à Rouvray dans l’Yonne à la recherche du corps de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, victime présumée d’Emile Louis. Ce vendredi 27 septembre, le procureur de la République d’Auxerre, Hugues de Phily, a visité le vaste terrain de fouille, un bois d’environ 8 000 m2. Il a décrit des « opérations difficiles » à la presse locale.
« Les gendarmes ont déjà passé beaucoup de temps à débroussailler et à enlever des troncs d’arbres. Ils viennent de commencer les opérations de pelletage sur ce terrain de 8 000 mètres carrés”, a indiqué le procureur selon France Bleu.
« De plus, c’est un terrain qui est bordé par un ruisseau, un petit cours d’eau et donc ça a beaucoup évolué au fil des années. C’est inégal et émouvant à cause de ce cours d’eau», a-t-il ajouté.
Le procureur a également souligné que ce bois comprend « plusieurs parcelles » qui n’étaient « entretenues par aucun propriétaire ».
Hugues de Phily a également souligné les « moyens très très importants mis en jeu » évoquant une « pelleteuse louée pour l’occasion » ou encore des « détecteurs de métaux » utilisés par les ingénieurs militaires.
“L’affaire Émile Louis est un contexte”
Les recherches impliquent le groupement de gendarmerie de l’Yonne, l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN), ainsi qu’une quarantaine d’ingénieurs militaires. En bordure de la zone, trois barrières blanches ont été installées et une dizaine de véhicules de gendarmerie bloquaient l’accès au bois, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Ces investigations, qui ne devraient pas s’arrêter avant le 4 octobre, selon la gendarmerie, ont été lancées dans ces bois car le crâne de Marie-Jeanne Coussin y a été découvert en 2018 par des chasseurs. Non loin de l’endroit où le tueur en série avait enterré deux de ses victimes, les deux seuls corps des sept victimes identifiées à avoir été retrouvés.
Marie-Jeanne Coussin, disparue en 1975, ne fait pas partie de ces sept “disparus de l’Yonne”, affaire dans laquelle Émile Louis, décédé en 2013, a été condamné à la perpétuité en 2004.
« L’affaire Émile Louis est un contexte », estime le magistrat, « la zone que nous fouillons n’est pas, contrairement à ce qui a été dit très erronément, une zone où des corps avaient été découverts. « Nous fouillons d’abord le bois parce que nous avons trouvé ce morceau de crâne en 2018», a déclaré le procureur de la République d’Auxerre.
Article original publié sur BFMTV.com