France, Allemagne, Autriche… La percée historique de la droite nationaliste

La France, mais aussi d’autres pays européens, comme l’Allemagne et l’Autriche, ont assisté à une véritable percée de la droite nationaliste et de l’extrême droite lors des élections européennes.

Le résultat est inédit en France : la liste Rassemblement national, conduite par Jordan Bardella, est arrivée largement en tête des élections européennes ce dimanche soir, avec 31,9% des voix, selon les estimations de l’institut OpinionWay pour CNEWS, Europe 1 et le JDD. . Le parti n’a jamais réalisé un tel score lors d’une élection européenne en France.

Par ailleurs, la liste Reconquête, conduite par Marion Maréchal, a également obtenu 5,4% des voix, et pourrait donc revendiquer cinq députés au nouveau Parlement européen, augmentant ainsi un peu plus le nombre de sièges acquis par la droite nationale. pour la prochaine législature européenne.

Cette percée n’est pas un phénomène propre à la France : d’autres pays européens ont assisté à une montée de la droite nationaliste, voire de l’extrême droite. En Allemagne, l’AfD, parti d’extrême droite, est crédité de la deuxième place, avec environ 16% des suffrages, derrière le conservateur CDU-CSU (29,5-30% des suffrages). Les sociaux-démocrates de la coalition au pouvoir, dont fait partie le chancelier Olaf Scholz, n’arrivent donc qu’en troisième position, un véritable revers.

Forte réaction des écologistes

Le vote en Espagne a également été marqué par une poussée de la droite, les conservateurs arrivant légèrement en tête, devant le Parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez, et le parti d’extrême droite Vox recueillant environ 10 % des suffrages, pour environ six ou six sept sièges au Parlement européen, contre quatre auparavant.

Le parti d’extrême droite autrichien, le FPÖ, est crédité de la première place, selon les estimations, avec 27% des voix, devant le conservateur ÖVP, qui aurait obtenu 23% des voix. En Italie, le parti postfasciste Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni pourrait également tripler son nombre de députés au Parlement européen, selon des sondages.

En France comme en Allemagne, les résultats des élections européennes ont également montré un fort recul chez les écologistes : alors que la liste de Yannick Jadot (EELV) avait récolté 13,4% des voix en 2019, cette année, la liste conduite par Marie Toussaint peine également à au-dessus de la barre fatidique des 5%, selon nos estimations, rendant encore incertaine la présence des députés européens écologistes français au Parlement européen.

De même en Allemagne, où les Verts ont obtenu 12 % des voix, contre 20,5 % lors du précédent scrutin européen, en 2019.