Francesco Bagnaia en quête de rédemption

Après une performance décevante le week-end dernier en Aragon, le champion en titre de MotoGP Francesco Bagnaia cherchera à reprendre l’avantage sur le leader du championnat Jorge Martin à partir de vendredi au Grand Prix de Saint-Marin, mais attention au phénix Marc Marquez, qui revient sous les projecteurs.

Le roi Bagnaia retrouvera-t-il la gloire chez lui, en Italie ? Le pilote turinois de Ducati a laissé filer l’Espagnol Jorge Martin (Ducati-Pramac) le week-end dernier, en raison d’une modeste 9e place au sprint samedi, suivie d’une chute qui l’a contraint à l’abandon le lendemain au GP, ce qui lui a coûté la tête du championnat.

A la veille de la 13e manche de la saison à Misano, sur les bords de l’Adriatique, 23 points séparent l’Italien du leader Martin (299 points contre 276).

Avec 37 points à distribuer ce week-end, Bagnaia peut mathématiquement dépasser Martin sur sa Ducati d’usine. Mais la tâche s’annonce compliquée, l’Espagnol n’ayant jamais terminé plus bas que deuxième depuis la reprise du championnat début août.

Mais “Pecco” Bagnaia est prêt à rebondir : “nous savons que nous avons un bon potentiel sur ce circuit, et il sera crucial de faire du bon travail dès le début pour être compétitif”, a-t-il déclaré – même s’il admet n’être “pas encore à 100%” en raison de son accident en Aragon.

– Mark, la prochaine course –

Avec Martin dans le viseur, Bagnaia devra aussi se méfier de la concurrence qui, derrière lui, n’a pas dit son dernier mot – à commencer par la star Marc Marquez (Ducati-Gresini), troisième du championnat, à 47 points du champion italien (l’écart monte à 70 points avec Martin).

Privé de victoire depuis 2021, le sextuple champion du monde espagnol de MotoGP a mis fin dimanche à plus de 1 000 jours de disette en remportant son premier GP depuis octobre 2021, à Misano. Le premier d’une nouvelle (et longue) série ?

Marquez est en tout cas le pilote avec le plus de victoires à Misano depuis 2007 – et il aimerait bien en ajouter une 5ème à son palmarès dans l’élite.

“Les objectifs pour cette saison ont été atteints, maintenant il faut continuer à travailler (…), nous pouvons utiliser ce coup de pouce supplémentaire (la victoire, ndlr), cette confiance supplémentaire pour continuer à avancer”, a déclaré jeudi le Catalan.

Un autre candidat à la victoire est l’Italien Enea Bastianini, qui sera remplacé l’année prochaine par Marquez chez Ducati et qui n’a jamais terminé plus bas que troisième au GP de Saint-Marin.

Absent l’an dernier pour cause de blessure, le “Bestia” (surnom de Bastianini), né à quelques kilomètres du circuit, espère capitaliser sur “son public” pour remporter son deuxième GP de l’année après celui de Grande-Bretagne le mois dernier.

Il faudra également surveiller Pedro Acosta, qui, à 20 ans, est considéré comme l’une des futures stars du MotoGP mais qui court toujours après sa première victoire pour ses débuts dans l’élite.

Le prodige espagnol, qui semblait avoir marqué le pas après un début de saison en boulet de canon avec GasGas-Tech3, est revenu au premier plan en Aragon, terminant 3e du GP.

Côté français, aucun miracle n’est attendu. Au guidon d’une Yamaha loin des performances des motos européennes, Fabio Quartararo craint surtout que le compte ne soit pas au rendez-vous pour les qualifications, qui déterminent les positions sur la grille de départ.

“Lors des essais privés (en août à Misano, ndlr), le rythme était correct, mais ce qui ne fonctionnait pas très bien, c’était la vitesse sur un tour, donc ça pouvait être un point crucial”, a expliqué celui qui a été sacré champion du monde en 2021 sur ce circuit.

Son compatriote Johann Zarco retrouvera sa modeste Honda-LCR, au guidon de laquelle il tentera, comme chaque week-end, de récolter le maximum d’informations pour réduire l’écart avec le haut du plateau, outrageusement dominé par Ducati.

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