Le sénateur Les Républicains François-Noël Buffet a été nommé samedi 21 septembre ministre des Outre-mer, en remplacement de Marie Guévenoux dans le gouvernement du nouveau Premier ministre Michel Barnier, auquel il sera directement rattaché, a annoncé le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler.
Partisan de la première heure de l’ancien Premier ministre de droite François Fillon, ce poids lourd du Sénat se revendique comme un gaulliste social, avec une ligne jugée moins dure que celle de son chef de file à la Chambre haute, Bruno Retailleau, nommé à l’Intérieur.
Partisan de Fillon depuis le début, il avait déjà été évoqué à de nombreuses reprises lors des précédents remaniements, avec un profil jugé plus “constructif” que nombre de ses collègues de droite.
Au Sénat depuis 2004
Mais François-Noël Buffet est resté attaché au Sénat, où il siège depuis 2004, et à son poste stratégique, qui lui a permis de mener plusieurs dossiers clés, sur la sécurité et surtout l’immigration.
Il est notamment l’auteur d’un rapport respecté sur la simplification des procédures en matière de migration, dans lequel Gérald Darmanin s’était largement inspiré pour son projet de loi sur l’immigration adopté dans le chaos fin 2023 et considérablement durci par la droite.
Il a également coordonné d’importantes missions de surveillance, sur les émeutes de juin 2023 ainsi que sur les défaillances sécuritaires entourant l’organisation de la finale de la Ligue des champions au Stade de France fin mai 2022, un “fiasco inévitable” selon son rapport.
Des fichiers ultra-sensibles
Avocat de profession et maire d’Oullins, en banlieue de Lyon, de 1997 à 2017, François-Noël Buffet avait déjà côtoyé étroitement le camp macroniste lors des municipales de 2020 : il avait conclu une alliance avec l’ancien ministre Gérard Collomb contre les Verts, obtenant dans le “deal” de récupérer la présidence de la métropole… Un accord finalement insuffisant pour l’emporter, à Lyon comme dans la collectivité.
Remplaçant la macroniste Marie Guévenoux, il prend en charge un portefeuille ultra-sensible et émaillé d’urgences, en Nouvelle-Calédonie – où treize personnes sont mortes dans des violences depuis mai – mais aussi en Martinique – en proie à des tensions ces derniers jours -, en Guadeloupe – touchée par les grèves des salariés d’EDF – et à Mayotte.
Article original publié sur BFMTV.com