Lil a des hauts et des bas du cacao. La poudre brune est en proie à des spéculations. Rien de nouveau en soi, si ce n’est l’ampleur du phénomène cette fois. Fin octobre 2023 déjà, alors que les premiers paquets de Noël se pavanaient dans les rayons des supermarchés, le cacao commençait à prendre feu sur les marchés. Il s’échangeait alors à 3.800 dollars (3.543 euros) la tonne à New York, et les observateurs, avides de comparaisons historiques, soulignaient qu’un tel niveau n’avait pas été atteint depuis 1979. Le cacao prend le pas sur le cocotier, pensaient-ils.
Mais ils n’avaient encore rien vu. Avec le cacao, les spéculateurs ont tiré la fève. En février, à New York, le prix des fruits du cacao a pulvérisé son record historique datant de 1977, pour dépasser la barre des 6 000 dollars la tonne. Certains imaginaient alors que le paroxysme de la fièvre acheteuse était atteint. Non. L’appétit du profit n’a pas diminué. Le cacao a continué de monter en flèche à son plus haut niveau.
A Pâques, la tension médiatique était à son comble. Même si cette hausse spectaculaire des prix n’était pas encore vraiment perceptible sous forme d’inflation dans les rayons, l’inquiétude des amateurs de douceurs chocolatées grandissait avec les marchés. À la mi-avril, le cacao a enregistré des prix records, s’échangeant à 11 722 dollars la tonne à New York et à 9 285 livres sterling (10 820 euros) la tonne à la Bourse de Londres.
Pour justifier cette ruée vers l’or noir, les investisseurs ont pondéré le déséquilibre entre l’offre et la demande. Les récoltes en Afrique de l’Ouest, où bat le cœur du cacao, ont été moins abondantes qu’espérées. En Côte d’Ivoire, pays qui représente à lui seul 45 % de la production mondiale, les fortes pluies, source d’attaques fongiques, ont laissé place à des chaleurs intenses et des vents desséchants. Un cocktail météorologique capable de freiner la production de cacaoyers.
La maigre rémunération des planteurs, qui ne gagnent pratiquement pas d’argent avec le cacao, contribue également à la réduction du volume des fèves. Face à la flambée des prix, le prix d’achat du cacao aux planteurs ivoiriens a toutefois été augmenté de 50% à 1.500 francs CFA (2,30 euros) le kilo. Un prix plus attractif pour la récolte intermédiaire qui a lieu d’avril à septembre.
Est-ce la perspective de ces nouveaux émoluments, l’arrivée en Côte d’Ivoire des pluies tant attendues, ou plus sûrement la limite du jeu dangereux des flux monétaires ? Depuis une dizaine de jours, le vent tourne sur les marchés. Frappez la cabosse de cacao ! Et la chute est aussi brutale que la hausse est spectaculaire. Le prix de la tonne de cette matière précieuse est tombé sous la barre des 7 000 dollars vendredi 3 mai, soit une chute de près de 40 % par rapport à son record. Le marché du cacao sent la poudre…
Le Messie s'est arrêté à Ulcinj. Sabbatai Zevi (1626-1676), juif et kabbaliste autoproclamé originaire de Smyrne (Izmir), provoqua un schisme…
Esport : Les débuts de Karmine Corp aux Arenas en cinq questionsL'équipeKameto sur l'inauguration de son stade : « Nous…
La maladie d'Alzheimer est connue depuis plus d'un siècle grâce au psychiatre allemand Alois qui lui a donné son nom.…
Le week-end dernier, la police marocaine a repoussé des centaines de migrants qui tentaient de rejoindre l'enclave de Ceuta. Choqués…
En direct, guerre en Ukraine : le point sur la situationLe mondeVoir la couverture complète sur Google News
YOAN VALAT / AFP Emmanuel Macron à Chartres le 20 septembre 2024. YOAN VALAT / AFP Emmanuel Macron à Chartres…