frustré face à l’Atalanta mais revigoré par sa prestation, l’OM a prouvé qu’il avait l’étoffe d’un finaliste

Auteurs d’une prestation aboutie à tous les niveaux du jeu, les Marseillais sont sortis frustrés de leur demi-finale aller de Ligue Europa jeudi, mais peuvent aborder le retour sur les terrains de l’Atalanta Bergame avec ambition.

Pour enlever le sourire à Jean-Louis Gasset, il faut se lever tôt. Même après un match nul frustrant à domicile, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille fait travailler ses muscles zygomatiques devant les micros. Pourtant, à l’issue de la demi-finale aller de Ligue Europa, jeudi 2 mai face à l’Atalanta Bergame (1-1), l’entraîneur marseillais n’était pas satisfait. Au contraire, il a gardé “tuet un petit goût amer” en bouche, “conscient d’avoir joué le bon match contre une bonne équipe mais les détails étaient contre nous.”

Parmi ces détails qui ont empêché l’OM de s’imposer face à l’Atalanta Bergame, citons une touche sur la barre et un but refusé pour hors-jeu. Deux situations qui ont privé l’OM de la soirée parfaite. “DDans les vestiaires, certains joueurs avaient la tête baissée parce qu’ils n’avaient pas gagné. Je leur ai dit qu’on était à la mi-temps de cette demi-finale, qu’on avait une bonne semaine pour préparer le retoura rassuré Jean-Louis Gasset. On a vu ce soir ce qu’il fallait faire, il faudra le faire dehors.”

Atalante apprivoisée

Pour décrocher son ticket pour la finale de la Ligue Europa, l’OM pourra en effet s’appuyer sur sa deuxième période, encore plus aboutie que la première. “En première mi-temps, nous avions leur marque dans le dos. C’est difficile dans ces conditions. Nous avons un peu abusé du ballon haut. A la mi-temps, j’ai dit détends-toi, fais-toi confiance.”a argumenté Jean-Louis Gasset, pour justifier le changement face à son équipe, bien plus sereine et dangereuse en seconde période.

“Nous avons regardé cette équipe de l’Atalanta dans les yeux”a pour sa part savouré Amine Harit, au micro de Canal+. “On avait un plan, on a su les presser. On aurait dû garder un peu plus le ballon, à un moment on est tombé dans ce qu’ils aiment, des matchs longs avec des duels, mais malgré tout je pense qu’on a fait une très belle rencontre. “. Un constat partagé par Gian Piero Gasperini, le cerveau tactique de l’Atalanta Bergame.

Dans les couloirs du Vélodrome, l’entraîneur italien n’a cessé de souligner la prestation des Marseillais : “Ce n’était pas facile de marquer contre Marseille, qui a très bien défendu. Nous n’avons pas eu de continuité dans notre jeu, alors que Marseille a joué avec beaucoup de rythme, avec beaucoup de vitesse. Ce n’est pas facile, ils sont beaucoup plus physiques que les Equipes italiennes”.

Gasperini impressionné par le Vélodrome

Et le technicien italien a rappelé que “Seul le PSG a gagné ici cette saison, donc pour nous, c’est incroyable de ne pas perdre ici. Faire match nul ici, c’est fort, car Marseille est très fort devant son public.” Incandescent avant même le début des échauffements, le Vélodrome a en effet endossé à la perfection son costume de douzième homme, accompagnant chaque action de ses chants et de ses encouragements.

« Ce sont eux qui nous donnent ce supplément d’âme, la confiance, ce sont eux qui égalisent pratiquement. Ce stade est magique », a salué Jean-Louis Gasset, dont les yeux s’illuminent à chaque fois qu’il parle de son public. “Ce stade est incroyable, dans l’ambiance et l’architecture. C’est très bruyant. Il a donné beaucoup d’énergie à l’OM. On a beaucoup souffert. Ce n’était pas facile de jouer ici”de son côté, a admis Gian Piero Gasperini.

P.problème : les Marseillais ne pourront pas s’appuyer sur ce point fort lors du match retour, à Bergame, avec seulement 700 places allouées aux supporters marseillais, à cause d’une enceinte petite et en construction (capacité d’accueil d’environ 15 000 spectateurs). Pas de quoi décourager Chancel Mbemba, auteur de l’égalisation jeudi et déjà tourné vers le retour en Lombardie : “Nous allons faire la guerre là-bas pour aller en finale.”.

Pour ce faire, les Marseillais n’ont qu’à ajouter les mêmes ingrédients qu’à l’aller, en saupoudrant le tout d’un zeste d’efficacité devant le but. Ce que le chef olympien Jean-Louis Gasset a résumé ainsi avant de quitter le Vélodrome jeudi : “Il Il faudra maintenir l’aspect défensif, car nous avons très bien défendu. Et mieux vaut négocier les contre-balles. Il faudra y faire le match parfait.