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Nicolas Zaugra
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Il y a une urgence en Macronie. A moins de quatre semaines des élections européennes du 9 juin, la campagne de la tête de liste Valérie Hayer (Need for Europe) ne décolle toujours pas, largement distancée par le frontiste Jordan Bardella (RN). Ce dernier affiche des scores insolents dans les sondages. Le candidat poussé par Marine Le Pen se mesure parfois à jusqu’à 32,5% d’intentions de vote.
L’eurodéputé peut désormais compter sur le soutien du Premier ministre Gabriel Attal pour mener sa campagne. Après un rendez-vous à Paris le 7 mai, et un déplacement en Bretagne le 9 mai, l’animateur de Matignon accélère encore.
Avant un prochain meeting en Mayenne le 22 mai, fief de Valérie Hayer, il était à Lyon ce lundi 13 mai pour un discours de soutien à la tête de liste.
À Dock Circus dans le quartier de Confluence, devant une petite salle de seulement 300 personnes, le chef du gouvernement a défendu les résultats présidentiels et gouvernementaux. Il a surtout pilonné son principal adversaire Jordan Bardella avec qui il doit débattre dans dix jours.
Lors de son discours, après ceux du député du Rhône Thomas Rudigoz, du président du Parti radical Laurent Hénart ou d’Ambroise Méjean, président de la Jeunesse avec Macron et candidat sur la liste, Gabriel Attal a assuré que “la campagne est à un tournant”.
“Cela commence maintenant, car nous avons une liste complète (…) et un programme ambitieux”, a-t-il déclaré.
Le vote européen du 9 juin est “le plus important” depuis le début, “car nous n’avons jamais voté alors que les bombes pleuvaient sur la démocratie”, en référence à la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie.
« L’Europe est en danger de mort », a répété le Premier ministre, reprenant les propos d’Emmanuel Macron comparant le Rassemblement national à « l’entrepreneur de l’Europe ». “L’Europe est en danger si elle tombe dans les griffes” de l’extrême droite, a prévenu Gabriel Attal alors que Jordan Bardella est largement en tête.
La réponse du RN, c’est le Frexit pour les Français, rien que le Frexit.
Gabriel Attal a également répété que cette élection européenne se déroule « à l’intérieur ou à l’extérieur » de l’UE, affirmant qu’avec le RN elle se déroule « à l’extérieur » plutôt qu’« à l’intérieur » de la majorité présidentielle. Le chef du gouvernement tente de transformer le vote en référendum pro ou anti-européen tandis que l’extrême droite veut en faire un référendum anti-Macron.
Alors que patine la campagne macroniste, incarnée par une tête de liste méconnue, le Premier ministre a appelé à la mobilisation. « Chaque porte frappée, chaque tract distribué, chaque personne que vous rencontrez peut faire la différence. Nous n’avons pas une seconde à perdre, à nous sauver. Soyons là, soyons sur tous les marchés », a-t-il demandé aux militants.
Le locataire de Matignon s’en est aussi rapidement pris, sans le citer, à Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) qui enlève des points à Valérie Hayer. Pour lui, le candidat socialiste porte une liste « faible » qui « ne pèse rien ».
Dernier à parler, Valérie Hayer semblait mal à l’aise, plongée dans ses notes et ayant du mal à entraîner la pièce malgré l’avoir acquise. L’eurodéputée sortante à la tête du groupe Renew Europe au Parlement européen a surtout défendu sa vision de l’Europe.
« Je veux une Europe qui offre des opportunités aux jeunes », a-t-elle proclamé à la tribune, défendant plusieurs de ses propositions : une Pass ferroviaire européen pour prendre le train, élargir le programme Erasmus ou encore défendre l’avortement et le Droits LGBT+ « afin qu’aucune zone ne leur soit interdite dans les pays de l’Union ».
Gabriel Attal a terminé sa soirée par un bain de foule et une série de selfies avec les militants, éclipsant la tête de liste Valérie Hayer, bien plus discrète.
Le Premier ministre est resté à Lyon lundi soir avant de visiter mardi le chantier Lyon-Turin en Savoie, un projet contesté par les écologistes et largement défendu lors de la réunion.
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