Le suspense fut court. « Oui, je mènerai cette campagne en tant que Premier ministre, en tant que chef du gouvernement », a confirmé Gabriel Attal au 20 heures de TF1 ce mardi 11 juin.
C’est la tache que lui a confié Emmanuel Macron, comme l’a révélé lundi BFMTV, après avoir consulté les échanges entre les deux chefs d’Etat. Selon nos informations, le Premier ministre avait mis sa démission sur la table, soulignant son rôle de « fusible ». Après un refus, le président lui confie la tâche de diriger la campagne.
Le Premier ministre s’est éludé sur un certain nombre de questions, à commencer par une éventuelle démission en cas de nouvelle victoire du RN. Le président de la République a déjà écarté cette possibilité pour son propre cas lors d’un entretien au Figaro Magazine.
Entre autres sujets évités, Gabriel Attal a refusé de commenter de potentielles alliances entre son camp et Les Républicains refusant de s’unir au Rassemblement national. « Depuis deux jours, on voit des partis se parler entre eux, mais qui parle aux Français ? » a demandé Gabriel Attal. « Les questions d’équipement, ce n’est pas ce qui intéresse les Français. » Le camp présidentiel a pourtant déjà entamé des manœuvres, par la voix de Gérald Darmanin par exemple.
Le choix entre « trois blocs » ?
Dans cet entretien, le chef du gouvernement dessine un paysage qui ne laisse aux électeurs que trois options : « Aujourd’hui, il y a trois blocs : un bloc d’extrême droite dont le programme est la ruine complète du pays (…), un bloc d’extrême gauche dont Le mot d’ordre est le chaos et la violence (…) et il y a nous.
Gabriel Attal a également mis en avant les grandes causes de son camp, « la santé, l’école, le pouvoir d’achat, l’emploi » et « l’écologie » ont été énumérées par l’ancien porte-parole du gouvernement. L’avantage de cette majorité ? « Nous, les Français, nous connaissons », dit-il.
Article original publié sur BFMTV.com