« Puis-je dire quelques mots ici ? » Du haut des marches de Matignon, Michel Barnier s’impatiente. Ce jeudi 5 septembre, le doyen des Premiers ministres du Vet République rencontre les plus jeunes. Le premier, 73 ans, nommé quelques heures plus tôt, prend ses fonctions, le deuxième, 35 ans, les quitte. « Après Club Mickey, l’ère est aux boomers ! »ricane un confident d’Emmanuel Macron.
Mais avant de partir, Gabriel Attal a quelques mots à dire. Trop, aux yeux de l’ancien commissaire européen ? Après vingt minutes de discours, la foule nombreuse rassemblée dans la cour de l’Hôtel de Matignon applaudit à tout rompre le trentenaire que la presse anglo-saxonne a longtemps surnommé « Bébé Macron ».
Un brin d’amertume flotte dans l’atmosphère. Gabriel Attal, en charge de la gestion des affaires courantes depuis le 16 juillet, n’a jamais digéré la dissolution de l’Assemblée nationale, prononcée le 9 juin par le chef de l’Etat. La décision présidentielle a mis un coup d’arrêt à son ascension fulgurante, mettant fin à son mandat entamé le 9 janvier. « Huit mois, c’est court. C’est trop court. Il y a de la frustration. »admet l’élu de Vanves (Hauts-de-Seine), qui s’apprête à rejoindre l’Assemblée nationale pour assumer la présidence à temps plein du groupe des députés macronistes.
Dans ce temps imparti, le désormais ex-Premier ministre énumère les projets entrepris (démicardisation, lutte contre la délinquance juvénile, écologie, etc.), tout en reconnaissant que rien n’a abouti. « Dans d’autres circonstances, nous aurions mené à bien ce travail. « , croit-il. Puis, assumant l’audace de la jeunesse, il dit à son successeur : « Les mesures sont sur votre bureau » imaginant que Michel Barnier pourrait finir son œuvre.
« La politique française est malade »
Gabriel Attal tourne une page. Et fixe une date. « L’avenir nous appartient »il dit, comme s’il était plein d’ambition, dans un discours « très personnel » Un texte qu’il aurait lui-même écrit, selon son entourage. L’ancien premier ministre emprunte même l’accent d’un candidat en campagne électorale pour clamer son amour pour son pays et ses concitoyens. « Je veux dire aux Français combien je les aime ! »il a dit, louant ce peuple « viscéralement indomptable ».
Les cinquante jours qui ont suivi les résultats des élections législatives ont offert un spectacle politique lamentable, dominé par les querelles partisanes et les calculs politiciens. » Oui, il a dit, « La politique française est malade. » Mais, « Je crois que la guérison est possible »ajoute-t-il, comme s’il faisait partie de la solution, avant de se lancer dans une ode à la liberté. Une liberté retrouvée après avoir été sous l’autorité d’Emmanuel Macron. « Quelle plus grande valeur que la liberté ! »conclut-il, définitivement libéré du chef de l’Etat et prêt à prendre la fuite.
« Puis-je dire quelques mots ici ? » Du haut des marches de Matignon, Michel Barnier s’impatiente. Ce jeudi 5 septembre, le doyen des Premiers ministres du Vet République rencontre les plus jeunes. Le premier, 73 ans, nommé quelques heures plus tôt, prend ses fonctions, le deuxième, 35 ans, les quitte. « Après Club Mickey, l’ère est aux boomers ! »ricane un confident d’Emmanuel Macron.
Mais avant de partir, Gabriel Attal a quelques mots à dire. Trop, aux yeux de l’ancien commissaire européen ? Après vingt minutes de discours, la foule nombreuse rassemblée dans la cour de l’Hôtel de Matignon applaudit à tout rompre le trentenaire que la presse anglo-saxonne a longtemps surnommé « Bébé Macron ».
Un brin d’amertume flotte dans l’atmosphère. Gabriel Attal, en charge de la gestion des affaires courantes depuis le 16 juillet, n’a jamais digéré la dissolution de l’Assemblée nationale, prononcée le 9 juin par le chef de l’Etat. La décision présidentielle a mis un coup d’arrêt à son ascension fulgurante, mettant fin à son mandat entamé le 9 janvier. « Huit mois, c’est court. C’est trop court. Il y a de la frustration. »admet l’élu de Vanves (Hauts-de-Seine), qui s’apprête à rejoindre l’Assemblée nationale pour assumer la présidence à temps plein du groupe des députés macronistes.
Dans ce temps imparti, le désormais ex-Premier ministre énumère les projets entrepris (démicardisation, lutte contre la délinquance juvénile, écologie, etc.), tout en reconnaissant que rien n’a abouti. « Dans d’autres circonstances, nous aurions mené à bien ce travail. « , croit-il. Puis, assumant l’audace de la jeunesse, il dit à son successeur : « Les mesures sont sur votre bureau » imaginant que Michel Barnier pourrait finir son œuvre.
« La politique française est malade »
Gabriel Attal tourne une page. Et fixe une date. « L’avenir nous appartient »il dit, comme s’il était plein d’ambition, dans un discours « très personnel » Un texte qu’il aurait lui-même écrit, selon son entourage. L’ancien premier ministre emprunte même l’accent d’un candidat en campagne électorale pour clamer son amour pour son pays et ses concitoyens. « Je veux dire aux Français combien je les aime ! »il a dit, louant ce peuple « viscéralement indomptable ».
Les cinquante jours qui ont suivi les résultats des élections législatives ont offert un spectacle politique lamentable, dominé par les querelles partisanes et les calculs politiciens. » Oui, il a dit, « La politique française est malade. » Mais, « Je crois que la guérison est possible »ajoute-t-il, comme s’il faisait partie de la solution, avant de se lancer dans une ode à la liberté. Une liberté retrouvée après avoir été sous l’autorité d’Emmanuel Macron. « Quelle plus grande valeur que la liberté ! »conclut-il, définitivement libéré du chef de l’Etat et prêt à prendre la fuite.