gagner au Bernabéu ? Un défi complexe à relever

Fraîchement titré pour la 36e fois de son histoire en championnat, le Real Madrid compte bien poursuivre sur sa bonne dynamique en se qualifiant pour la finale de la Ligue des Champions le 1er juin à Wembley. Face à eux, le Bayern Munich est en plein doute après sa défaite samedi face à Stuttgart (3-1), club où évolue notamment l’ancien Rennais Serhou Guirassy. Lors de cette rencontre, les Bavarois ont perdu Raphaël Guerreiro sur blessure. Il est officiellement forfait pour le déplacement de mercredi.

Les Allemands, qui peinent à éviter une saison blanche, sont toujours en vie après le nul aller (2-2). La victoire est obligatoire pour évincer le club de la capitale espagnole. Un défi qui s’annonce relevé pour Thomas Tuchel et ses hommes sur la pelouse du Santiago Bernabéu. Et pour cause, le Real n’a plus perdu en Ligue des Champions dans son antre depuis le 12 avril 2022 et un match contre Chelsea (2-3, après prolongation).

Impérial à la maison

Un club majeur en Europe doit protéger ses bases en Ligue des Champions. L’équipe la plus titrée, le Real Madrid et ses 14 victoires finales dans les compétitions les plus prestigieuses du Vieux Continent le savent très bien. Pour voir les Madrilènes perdre à domicile sur la scène européenne, il faut remonter au 12 avril 2022 contre Chelsea (1-3, puis 2-3 après prolongation). Ce jour-là, Antonio Rüdiger évoluait encore au sein du club londonien, avant de rejoindre les Merengues l’été suivant.

Depuis cette date, Ancelotti et ses hommes n’ont plus perdu dans leur jardin depuis 12 matches (9 victoires et 3 nuls). Présent en conférence de presse mardi, Carlo Ancelotti n’est pas inquiet : «Je suis confiant parce que c’est le Real Madrid, nous avons cette équipe, j’ai confiance dans les supporters qui vont nous aider. La tâche s’annonce donc ardue mais pas impossible pour le Bayern Munich. “Nous ne parlons pas du mythe, nous ne rendons pas la tâche encore plus difficile qu’elle ne l’est. C’est l’une des étapes les plus compliquées à gagner, mais ce n’est pas impossible. a confié Thomas Tuchel.

Parfois touché, jamais coulé

Être sur le point de réussir pour ensuite échouer ! Depuis deux ans en Ligue des Champions, plusieurs équipes ont mis à mal le Real Madrid au Santiago Bernabéu. Mais les étoiles se sont alignées et la magie a opéré pour permettre aux Madrilènes de se sortir miraculeusement de situations délicates et finalement de s’imposer. Le Paris Saint-Germain et Manchester City en ont notamment fait les frais.

Le 4 mai 2022, jour de la demi-finale retour entre le Real Madrid et Manchester City, une scène irrationnelle s’est produite. Eliminés au coup d’envoi après la défaite du match aller (4-3), les Madrilènes se devaient de réagir. Mais quand Mahrez nettoie la lucarne de Courtois d’une lourde frappe du gauche (72e^e), les espoirs de qualification semblaient lointains… Avec deux buts à rattraper. Mais comme Carlo Ancelotti l’a récemment réitéré, “Madrid ne meurt jamais” . Cette équipe a quelque chose en plus. Ce soir-là, il était brésilien. Entré en jeu à la 68e minute, Rodrygo et ses 74 mètres arrachaient la prolongation en faisant trembler les filets à deux reprises (90, 90+1). Il fallait tout refaire pour les Skyblues. Après son doublé à l’aller, Benzema fait la différence sur penalty et propulse son équipe en finale à Saint-Denis.

A l’image de cette soirée gravée dans la mémoire des fans de football, le Real Madrid aurait pu chuter. Mais il a finalement réussi à sortir la tête de l’eau pour s’imposer et conserver son invincibilité à domicile qui dure depuis maintenant deux ans en Ligue des Champions. Ce mercredi, c’est au tour du Bayern Munich de tenter de mettre fin à cette série. Mais attention, il n’en faut pas beaucoup aux Espagnols pour faire chavirer un match et un stade entier. Les Allemands sont prévenus.

Soutien inconditionnel des fans

“Hala Madrid”. La devise est simple. Traduit par “Allez Madrid” en français, cet air est chanté par les supporters au début et à la fin de chaque match. Le chant s’ensuit tout au long de la réunion. Avant leur déplacement au Santiago Bernabéu, les équipes visiteuses savent qu’elles n’affronteront pas onze joueurs mais un stade entier avec un objectif commun : la victoire. « 90 minutes au Bernabéu, c’est très long, pour de nombreuses raisons. En fait, nous nous attendons à jouer plusieurs matches en un.expliquait Pep Guardiola le 8 avril dernier.

Le soutien inconditionnel des plus de 84 000 spectateurs présents dans l’enceinte galvanise le Real. “C’est un sentiment incroyable d’entendre le Bernabéu scander ton nom. Encore une fois, je tiens à les remercier pour leur soutien », confiait Luka Modric après un derby madrilène. Ce mercredi, le douzième homme pourrait bien avoir un rôle de premier plan dans la qualification pour la finale. Si les joueurs doivent faire le spectacle sur le terrain, le public assurera le spectacle dans les tribunes pendant au moins 90 minutes.