Gaza se précipite pour désinfecter les abris de réfugiés alors que la maladie commence à se propager

Ahmad Najjar, responsable du programme de dons médicaux d’Anera à Gaza, a déclaré au Telegraph que les maladies dermatologiques résultant de la surpopulation se propagent comme une traînée de poudre.

« Cela est directement lié à l’absence d’outils d’hygiène, principalement d’eau et au nombre très limité de toilettes », a-t-il déclaré au Telegraph.

« J’ai remarqué de nombreuses maladies d’origine hydrique comme des infections parasitaires, des calculs rénaux et des inflammations dues à la consommation d’eau salée en raison du manque énorme d’eau potable. »

M. Najjar a ajouté qu’il s’attend à voir des cas de choléra dans un avenir proche en raison de l’eau insalubre et des eaux usées non traitées.

Il a déclaré que de nombreuses femmes enceintes ont perdu leur bébé en raison des conditions désastreuses.

« J’ai constaté la malnutrition chez les femmes enceintes, les mères et leurs bébés en raison d’un accès limité à tous les produits alimentaires », a-t-il déclaré.

La situation risque de s’aggraver à l’approche de l’hiver, a expliqué M. Najjir, alors que les travailleurs humanitaires se préparent à une augmentation des infections respiratoires alors que les gens s’abritent dans des tentes en toile inadaptées aux conditions plus froides.

Depuis le 10 novembre, 10 224 personnes ont reçu un diagnostic d’infection respiratoire aiguë, tandis que la gale et les poux auraient touché 10 952 personnes, selon les chiffres d’Airfinity, un organisme de surveillance de la santé mondiale.

En outre, 8 202 personnes ont reçu un diagnostic de diarrhée, dont 51 pour cent ont moins de cinq ans.

« Les diarrhées graves, surtout sans accès aux antibiotiques, sont souvent mortelles pour les jeunes enfants », a déclaré le professeur Balloux, membre du Centre MRC d’analyse et de modélisation des épidémies au sein du département d’épidémiologie des maladies infectieuses de l’Imperial College de Londres.

« Ce qui risque de se produire très prochainement, ce sont des épidémies de typhoïde ou de choléra. Cela pourrait affecter l’ensemble de la population. Si la situation ne s’améliore pas rapidement, il y aura un cycle d’infections.»