Enfin, il parle ! Face à la situation catastrophique des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez sort de son silence. Ce jeudi après-midi, le propriétaire et président du club décrit une “situation critique” tandis que les Marine et Blanc ont été relégués en Nationale par mesure de précaution pour des raisons financières. Ils doivent comparaître devant la cour d’appel de la DNCG mardi prochain. « Il y a trois scénarios sur la table, dont la liquidation et la disparition du club », a prévenu l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois, qui ne devrait pas réinvestir pour combler les 42 millions d’euros manquants pour revenir en L2.
Après avoir obtenu un sursis à exécution du gendarme financier du football français lors de leur premier déplacement le 27 juin, les Girondins ont été relégués à titre conservatoire en National (3e division), faute de garanties financières le 9 juillet, lors de leur deuxième déplacement. L’espoir était permis ce jour-là avec la présence, aux côtés de ses dirigeants, de représentants de Fenway Sports Group (FSG), propriétaire notamment de Liverpool (Premier League) et intéressé pour devenir le partenaire majoritaire du club au scapulaire.
Mais depuis lors, les discussions avec le FSG ont échoué, achoppant sur « deux éléments essentiels » selon Lopez. « D’abord, les frais de fonctionnement du club et notamment du stade, entre le loyer annuel et les impayés (estimés à 42,5 millions d’euros). Ensuite, le deuxième aspect, le plus catastrophique pour nous : la non-décision sur les droits TV » de Ligue 1. « Le football français vient de prendre un coup et nous sommes en première ligne car en termes de timing, nous étions en négociation avec des gens pour qui c’était important. Donc le FSG s’est retiré », il regrettait.
A cinq jours de la convocation de la DNCG, trois scénarios sont donc sur la table. « Je ne veux pas donner de faux espoirs. Nous travaillons sur les trois », a reconnu le président girondin, qui a déjà investi 60 millions d’euros de ses propres deniers depuis 2021. « La première, c’est de trouver un partenaire de dernière minute. Nous avons été approchés par beaucoup de gens mais qui, malheureusement, n’ont pas les moyens. Pour un investisseur qui ne veut pas vendre de joueurs, l’investissement initial est de 200 millions sur les quatre ou cinq prochaines années. S’il vend des joueurs, c’est 80 millions d’euros », il a avancé. « La deuxième option est la liquidation et la disparition du club, a poursuivi López, qui assure qu’il fait tout pour l’éviter. Enfin, il y a l’exemple du sauvetage à la strasbourgeoise, avec un transfert vers des divisions inférieures, se donnant ainsi deux à trois ans de répit pour reconstruire.”
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