JUSTICE – « Regardez autour de vous, vous n’êtes pas seul. » Ce lundi 16 septembre, alors que le procès des viols de Mazan se poursuit sans le principal accusé Dominique Pelicot, son ex-femme a eu un mot pour les femmes et les hommes rassemblés ce week-end pour lui témoigner leur soutien.
L’affaire Mazan a changé le regard de ces femmes sur les hommes : « Je doute de mes proches »
« Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont soutenu depuis le début de cette épreuve. Et particulièrement celles qui ont pris le temps de se rassembler le week-end dernier à travers la France. »elle l’a d’abord déclaré dans un court message avant le début de l’audience devant le tribunal correctionnel de Vaucluse.
Une mobilisation qui lui donne de la « force »
La principale victime de ce procès, droguée et violée par son ex-mari et plus de 50 hommes entre juillet 2011 et octobre 2020, poursuit, comme vous pouvez l’entendre dans la vidéo ci-dessous : « J’ai été profondément touché par cet élan qui me donne une responsabilité. »
Cette mobilisation “me donne la force de continuer le combat jusqu’au bout”, a-t-elle ajouté, aux côtés de son avocat Stéphane Babonneau. Un combat qu’elle « dédié à toutes les personnes, femmes et hommes, dans le monde, qui sont victimes de violences sexuelles ».
10 000 personnes dans les rues samedi
Impressionné par “courage” par Gisèle Pelicot, 10 000 personnes ont manifesté samedi dans toute la France leur soutien aux victimes de violences sexuelles, afin que « La honte change de camp », comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessous.
« Nous sommes tous Gisèle », « violeur nous te voyons, victime nous te croyons », “tu n’es pas seul”ont scandé les 3 500 manifestants réunis à Paris, place de la République. A Marseille, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le palais de justice, déployant une banderole « La honte doit changer de camp ». À l’autre bout de la France, à Rennes, 200 à 400 personnes brandissaient des pancartes avec le même slogan ou « Protège ta fille, éduque ton fils », « Gisèle, on t’aime ».
En acceptant de rendre public le procès de son mari et de la cinquantaine d’hommes qu’il avait recrutés sur internet pour la violer alors qu’elle était inconsciente, Gisèle Pelicot a soulevé une puissante vague de soutien aux victimes de viols et d’agressions sexuelles.
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