(Ottawa) Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino, veut renforcer le rôle du Conseil consultatif de gestion de la GRC.
Publié à 10h37
M. Mendicino a exprimé le souhait de donner à l’instance « l’indépendance et l’autonomie nécessaires », sans doute par le biais d’amendements à la loi. L’objectif est d’assurer une surveillance adéquate de la GRC.
Il a également souligné la nécessité d’une meilleure communication entre les avocats et son cabinet pour aider à renforcer la confiance entre les Canadiens et la GRC.
Cette mesure répondrait aux nombreuses voix réclamant un meilleur contrôle externe de la police nationale.
Au cours de la dernière campagne électorale, les libéraux se sont engagés à « élargir les pouvoirs du Conseil consultatif de gestion pour exercer une surveillance complète sur la GRC, à l’instar des autres services de police canadiens ».
Cet engagement est inclus dans la lettre de mandat du ministre Mendicino. Il a récemment ordonné à la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, de s’assurer du soutien total du conseil.

PHOTO ADRIAN WYLD, LES ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE
Commissaire de la GRC Brenda Lucki
Présidé par Douglas Moen, le conseil compte huit membres. Son mandat l’oblige à fournir au commissaire « une expertise et des conseils externes sur la transformation, les ressources humaines, les pratiques modernes de gestion, les technologies de l’information et d’autres domaines spécialisés ».
Ce conseil a été créé en 2019. Aux yeux du gouvernement, son objectif était de favoriser la modernisation de la GRC.
M. Mendicino dit vouloir établir une ligne de communication claire et transparente entre le conseil et lui-même. Il souhaite recevoir des rapports pouvant servir « à faire avancer le débat public » sur les forces de l’ordre.
Le ministre souhaite également que le conseil formule des recommandations sur la diversification, la formation, la discipline et la réconciliation de la GRC avec les peuples autochtones.
Il compte sur le conseil pour renforcer le Centre indépendant de résolution du harcèlement mis en place pour améliorer le traitement des cas de harcèlement et de violence au travail. Il n’est pas subordonné à la hiérarchie et doit être libre de préjugés et de conflits d’intérêts.
Toutes les options sont sur la table pour imposer ou non ces changements par voie législative.
Marco Mendicino, ministre fédéral de la Sécurité publique
Peu de temps après l’entrevue du ministre avec La Presse canadienne, une polémique politique a éclaté au sujet d’une possible ingérence du bureau du premier ministre dans l’enquête sur la fusillade en Nouvelle-Écosse en avril 2020. Le commissaire Lucki aurait promis au bureau de Justin Trudeau de révéler des informations précises sur les armes utilisées. par le tueur.
Une commission d’enquête examine également le rôle de la GRC au cours de la tragédie.
« Je me concentre sur une chose : m’assurer que nous protégeons la santé et la sécurité des Canadiens », dit Mendicino.
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