Guillaume Meurice viré par Radio France, pour « une blague qui ne marche pas »

« Une blague polémique qui ne passe pas »résume le journal suisse Cliquez, alors que Infos Sud, en Belgique, commente : « Quand une blague à l’antenne vous coûte votre travail… » La présidente de Radio France, Sibyle Veil, a annoncé le limogeage de Guillaume Meurice dans un mail adressé aux personnels de la radio publique le 11 juin : « J’ai pris cette décision pour déloyauté répétée envers l’entreprise », dit-elle. L’humoriste français était déjà licencié depuis plusieurs semaines. En cause, des propos tenus le 29 octobre 2023 sur l’antenne de France Inter lors de l’émission humoristique « Le grand Dimanche soir » : il avait alors qualifié le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de « une sorte de nazi, mais sans prépuce ».

Sa chronique avait provoqué l’indignation d’une partie de l’opinion et lui avait valu des plaintes pour « provocation à la violence et à la haine antisémite » Et « insultes publiques à caractère antisémite ». Ce passage dans la chronique a d’ailleurs valu à Radio France un avertissement de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel. En avril, les plaintes contre l’humoriste avaient été classées sans suite par le parquet de Nanterre. Mais le 2 mai « quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques » sur le dirigeant israélien, rappelle La météo, Guillaume Meurice avait été banni de l’antenne par la direction de Radio France.

Réagissant à l’annonce de son licenciement pour faute grave, qui met fin à ce qu’il qualifie de « un faux suspense »le chroniqueur a plaisanté à propos de son compte X : « Félicitations à Pascal Praud, Eric Zemmour, Marine Le Pen, Eugénie Bastié, Elisabeth Lévy, Delphine Horvilleur, etc. Cette victoire est avant tout la vôtre ! »

«Consternation» des internautes et réactions en cascade

« Toujours actif ajoute Magazine du soir De Belgique, Les internautes ont réagi à ce départ. Plusieurs d’entre eux ont partagé leur désarroi. Le titre partage certaines de ces réactions indignées, dont celle-ci : «Quelle honte. Solidarité pleine et entière avec vous Monsieur Meurice. A défaut de condamnation pénale, ce licenciement est totalement nul, sans motif réel et sérieux.»

Le 12 mai, rappelle le RTBF, « Une grève avait été organisée au sein de France Inter en soutien à l’humoriste ». Et « dans la foulée (de l’annonce du licenciement de Meurice), précise Cliquez, « un autre comédien de Gsuper dimanche soir, Aymeric Lompret, a annoncé qu’il quittait l’émission en signe de soutien à son confrère. « Plus de Guillaume = plus d’Aymeric »il a écrit sur le réseau social X :

Pour sa part, complète Cliquez, « Le syndicat Sud, auquel appartient Guillaume Meurice, a vu dans ce licenciement une ‘grave erreur de Sibyle Veil’, avant les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, où le Rassemblement national (RN) se présente en position de force. » :

« Alors que l’extrême droite est aux portes du pouvoir, (…) votre décision fragilise considérablement toute notre entreprise. »

« Sur le site France Info, après l’annonce de son licenciement, on pouvait encore voir la photo de Guillaume Meurice sous l’onglet ‘Comédien’, Remarques La Libre Belgique, qui conclut : « Probablement pas pour très longtemps… »