“Puissent-ils reposer en paix.” Quatre-vingt-seize ans après la mort de Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, le dernier héritier de l’anarchiste piémontais demande les cendres à la bibliothèque municipale de Boston “Américain” de son oncle. Les restes des deux émigrés italiens, condamnés sans preuves pour un vol qu’ils n’avaient jamais commis – une injustice qui avait alors suscité une vague d’indignation mondiale – se trouvaient en partie dans une urne au Massachusetts.
Comment est-ce possible, demandez-vous ? Pour comprendre les raisons de cet incroyable imbroglio politique, bureaucratique et diplomatique, il convient de commencer par le début. Nous sommes le 15 avril 1920. Cinq hors-la-loi ont dévalisé une usine de chaussures à South Braintree, au sud de Boston, ont volé 15 776 dollars de salaire, ont abattu un caissier, Frederic Parmenter, et un agent de sécurité, Alessandro Berardelli, et s’enfuient.
Des indices ? Pas des moindres. Mais le chef de la police de la ville voisine de Bridgewater est convaincu qu’il s’agit d’un attentat commis par des immigrés italiens. Une intuition teintée de préjugés anti-rituels liés à la peur de la Mano Nera (le racket mené par des gangs d’origine sicilienne et napolitaine) et plus encore des mouvements anarchistes.
Coup sur coup, vingt ans plus tôt, des émigrés anarchistes italiens avaient assassiné le président français Sadi Carnot, le premier ministre espagnol Antonio Cánovas, le roi d’Italie Humbert Ier.euh, l’impératrice d’Autriche Elisabeth (Sissi)… Comme si cela ne suffisait pas, en 1919 de mystérieux expéditeurs avaient envoyé une trentaine de colis piégés à divers hommes politiques et personnalités des Etats-Unis. Des forfaits « italiens » ? Qui sait…
En réalité, Nicola Sacco, de Foggia (sud de l’Italie), marié et père d’un enfant, et Bartolomeo Vanzetti, de Cuneo
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Fondé en 1876, le premier quotidien italien mentionne toujours “les seras” (« soirée ») dans son titre, bien qu’il soit diffusé le matin depuis plus d’un siècle. Sérieux et sobre, le journal a su traverser les vicissitudes politiques tout en préservant son indépendance.
Dès sa naissance, le Corriere s’affirme comme le porte-parole de la bourgeoisie industrielle du Nord. Son format, très grand pour un quotidien moderne, participe à cette image de sérieux et de tradition. Il appartient à RCS Mediagroup, racheté en 2016 par l’homme d’affaires Urbano Cairo, également propriétaire de la chaîne La7.
Comme d’autres journaux nationaux italiens, sa diffusion a connu une forte baisse ces dernières années, mais il reste en tête du classement.
La revue est accompagnée d’une multitude de suppléments dont Sette (Vendredi), Io Donna (féminin du samedi) et La lettre (Dimanche).
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