Histoire. Quand les riches Européens étaient fous de momies

La mort n’est pas la fin. Lorsqu’un humain meurt, des bactéries et des champignons commencent à décomposer le cadavre. La putréfaction attaque les organes internes ainsi que l’enveloppe externe. Cependant, pour ceux qui ont l’intention d’utiliser leur corps dans l’au-delà, cela n’est guère recommandé. Dans l’Egypte ancienne, on croyait à la vie après la mort, à une existence dans un autre monde. Les défunts avaient donc besoin de leurs corps, qu’il fallait préserver. En faisant des momies.

Aujourd’hui, des millénaires plus tard, la fascination des momies reste intacte, en tant qu’émissaires du royaume des morts, témoins immortels du passé et bien sûr protagonistes de romans et de films fantastiques. d’horreur. Mais si les momies se sont fait une place dans la pop culture, leur statut actuel n’est rien comparé à l’engouement qu’elles suscitaient en Europe au XIXe siècle.^e siècle, à l’époque de l’engouement pour les momies.

A cette époque, les riches Européens revenaient avec des momies de leurs voyages en Egypte, la noblesse organisait des soirées momies, et, réduites en poudre, elles étaient censées avoir des vertus médicinales. Une tendance dont les répercussions se font encore sentir aujourd’hui, car cette folie des momies du passé complique le travail des chercheurs du présent.

Un cadeau pour Joséphine

Comme Enrico Paust, qui travaille à la chaire d’archéologie antique de l’université Friedrich-Schiller d’Iéna, où il gère également la collection. L’année dernière, il a acquis de nouveaux artefacts. Parmi eux se trouvent 17 fragments de momies égyptiennes : quatre crânes, deux mâchoires inférieures et plusieurs pieds. “Ce ne sont que les pieds gauches” commente-t-il. La raison ? Probablement la folie de maman.

Depuis le Moyen Âge, les Européens, fascinés par le monde des anciens Égyptiens, rapportent des momies. Mais c’est la campagne d’Egypte de Bonaparte qui est