A un peu moins de trois ans du scrutin, l’élection présidentielle de 2027 fait déjà l’objet de tractations et de débats. Ce dimanche 15 septembre 2024, François Hollande a été interrogé sur la stratégie de la gauche pour la course à l’Élysée.
Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-Public Sénat-M6, celui qui est aujourd’hui député de Corrèze a assuré n’avoir “jamais été favorable à une seule candidature de gauche”.
« On ne peut pas imaginer que Jean-Luc Mélenchon soit le seul candidat de la gauche »
L’ancien président de la République a estimé qu’il y avait “deux gauches en France”. “Il y a une gauche radicale qui existait avant même le Parti communiste, puis avec le Parti communiste, puis aujourd’hui avec Jean-Luc Mélenchon, puis peut-être demain avec d’autres. (…) Et il y a une gauche réformiste qui doit être la première”, a déclaré François Hollande.
L’ancien locataire de l’Élysée a poursuivi son raisonnement, expliquant qu'”on ne peut pas imaginer que Jean-Luc Mélenchon soit le seul candidat de la gauche”, privilégiant, selon lui, un candidat “socialiste ou proche du Parti socialiste”, avec la volonté de s’adresser “à tous les Français pour être majoritaire”.
“D’ailleurs, les deux seuls présidents de la République de gauche qui ont été élus l’ont été avec une pluralité de candidats”, a rappelé François Mitterrand et lui-même, a rappelé François Hollande.
Interrogé sur ses propres ambitions, le socialiste a affirmé que sa “disposition d’esprit” serait de “servir (son) pays en choisissant la bonne personne”. Dit-il “plus jamais de candidat à la présidentielle” en ce qui le concerne ? “Je n’ai pas dit ça”, a répondu l’ancien président, devenu député de Corrèze en juillet.
Quant au congrès du PS qui doit se tenir en 2025, François Hollande souhaite qu’il soit un “congrès d’ouverture” comme celui d’Épinay en 1971, c’est-à-dire “un congrès où l’on prend toutes les familles de la social-démocratie, du socialisme français et on fait un grand parti politique, de Raphaël Glucksmann à Bernard Cazeneuve, et puis bien sûr, les socialistes qui sont membres de ce parti”.
Article original publié sur BFMTV.com