JACQUES DEMARTHON / AFP
Hugues Renson, ici en 2017 Ă l’AssemblĂ©e nationale, a Ă©tĂ© mis en examen pour trafic d’influence auprès du PSG le 5 septembre 2024.
JUSTICE – Des places dans la zone VIP du PSG en Ă©change d’interventions en vue de dĂ©cisions favorables de l’administration ? L’ancien vice-prĂ©sident macroniste de l’AssemblĂ©e Hugues Renson a Ă©tĂ© mis en examen ce jeudi 5 septembre Ă Paris dans une affaire de trafic d’influence autour du club de football de la capitale.
Hugues Renson, 46 ans, dĂ©putĂ© de Paris de 2017 Ă 2022, et actuellement secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’EDF Hydro selon sa biographie personnelle, a Ă©tĂ© interrogĂ© toute la journĂ©e de jeudi par un juge d’instruction financier parisien, qui l’a Ă©galement placĂ© sous contrĂ´le judiciaire, selon une source proche du dossier Ă l’AFP.
“Hugues Renson conteste ces faits. Il n’a commis aucun acte illĂ©gal dans l’exercice de ses fonctions.”Selon les Ă©lĂ©ments de l’enquĂŞte dont l’AFP a eu connaissance, Hugues Renson est accusĂ© d’avoir, en tant qu’Ă©lu, obtenu des billets pour des matches du club, des avantages pour sa famille ou sollicitĂ© un emploi au PSG.
« Si vous cherchez un porte-parole, je renoncerai Ă mon mandat demain pour venir travailler avec vous. »par exemple, Hugues Renson a Ă©crit Ă Jean-Martial Ribes, le directeur de la communication du club, en 2020, rapporte Le monde. A cette Ă©poque, Hugues Renson Ă©tait vice-prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale.
Des décisions favorables pour le club détenu par le Qatar
En retour, celui qui a crĂ©Ă© un groupe informel de dĂ©putĂ©s amis du PSG serait soupçonnĂ© d’avoir utilisĂ© son « influence rĂ©elle ou supposĂ©e » pour obtenir pour le club appartenant au Qatar « dĂ©cisions favorables d’une autoritĂ© ou d’une administration publique »concernant une salle de sport pour une filiale judo du PSG, le centre d’entraĂ®nement du club, un visa pour le staff, etc.
Dans cette enquĂŞte Ă plusieurs niveaux ouverte Ă l’Ă©tĂ© 2021, plusieurs protagonistes, anciens policiers, personnalitĂ©s du club ou lobbyistes, sont soupçonnĂ©s de s’ĂŞtre rendu des services mutuels en Ă©change d’avantages, parfois venant du PSG, d’autres fois bĂ©nĂ©ficiant au club.
Depuis septembre 2022, le juge d’instruction a mis en examen Jean-Martial Ribes, Malik NaĂŻt-Liman, ancien reprĂ©sentant des supporters du club et ex-policier des services de renseignements, des policiers et le lobbyiste franco-algĂ©rien Tayeb Benabderrahmane.
Le nom d’Hugues Renson, ainsi que celui d’une ancienne conseillère (2012-2019) Ă la cellule sportive de l’ÉlysĂ©e, Charlotte Casasoprana, sont apparus plus rĂ©cemment dans cette enquĂŞte, grâce Ă l’exploitation du tĂ©lĂ©phone de Jean-Martial Ribes. Ils avaient Ă©tĂ© entendus en audience libre en mai.
Castaner et Darmanin citĂ©s dans l’enquĂŞte
Selon des conversations tĂ©lĂ©phoniques consultĂ©es par l’AFP, Hugues Renson a contactĂ© les ministres de l’IntĂ©rieur Christophe Castaner, en poste entre 2018 et 2020, et GĂ©rald Darmanin (2020-2024), suite Ă des demandes de Jean-Martial Ribes.
Entendu comme tĂ©moin en mai, l’un des anciens collaborateurs d’Hugues Renson Ă l’AssemblĂ©e entre 2017 et 2020 a estimĂ© que “une vingtaine” le nombre de places offertes par le PSG au dĂ©putĂ© au sein de la ” CarrĂ© “l’espace très chic et prestigieux rĂ©servĂ© aux quelque 200 invitĂ©s de marque du club.
Le nom d’Hugues Renson apparaĂ®t Ă©galement dans l’enquĂŞte sur des soupçons d’avantages fiscaux accordĂ©s au club parisien lors du transfert de l’attaquant brĂ©silien Neymar en 2017, traitĂ©e depuis dĂ©but 2024 dans une procĂ©dure distincte.
La justice se demande si l’ancien vice-prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale a tentĂ© d’obtenir des avantages fiscaux pour le PSG de la part du gouvernement lors du transfert de la superstar vers la capitale pour 222 millions d’euros (le plus cher de l’histoire). Selon une source proche du dossier, Hugues Renson n’a pas Ă©tĂ© interrogĂ© jeudi sur ce volet de l’enquĂŞte.
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Hugues Renson, ici en 2017 Ă l’AssemblĂ©e nationale, a Ă©tĂ© mis en examen pour trafic d’influence auprès du PSG le 5 septembre 2024.
JUSTICE – Des places dans la zone VIP du PSG en Ă©change d’interventions en vue de dĂ©cisions favorables de l’administration ? L’ancien vice-prĂ©sident macroniste de l’AssemblĂ©e Hugues Renson a Ă©tĂ© mis en examen ce jeudi 5 septembre Ă Paris dans une affaire de trafic d’influence autour du club de football de la capitale.
Hugues Renson, 46 ans, dĂ©putĂ© de Paris de 2017 Ă 2022, et actuellement secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’EDF Hydro selon sa biographie personnelle, a Ă©tĂ© interrogĂ© toute la journĂ©e de jeudi par un juge d’instruction financier parisien, qui l’a Ă©galement placĂ© sous contrĂ´le judiciaire, selon une source proche du dossier Ă l’AFP.
“Hugues Renson conteste ces faits. Il n’a commis aucun acte illĂ©gal dans l’exercice de ses fonctions.”Selon les Ă©lĂ©ments de l’enquĂŞte dont l’AFP a eu connaissance, Hugues Renson est accusĂ© d’avoir, en tant qu’Ă©lu, obtenu des billets pour des matches du club, des avantages pour sa famille ou sollicitĂ© un emploi au PSG.
« Si vous cherchez un porte-parole, je renoncerai Ă mon mandat demain pour venir travailler avec vous. »par exemple, Hugues Renson a Ă©crit Ă Jean-Martial Ribes, le directeur de la communication du club, en 2020, rapporte Le monde. A cette Ă©poque, Hugues Renson Ă©tait vice-prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale.
Des décisions favorables pour le club détenu par le Qatar
En retour, celui qui a crĂ©Ă© un groupe informel de dĂ©putĂ©s amis du PSG serait soupçonnĂ© d’avoir utilisĂ© son « influence rĂ©elle ou supposĂ©e » pour obtenir pour le club appartenant au Qatar « dĂ©cisions favorables d’une autoritĂ© ou d’une administration publique »concernant une salle de sport pour une filiale judo du PSG, le centre d’entraĂ®nement du club, un visa pour le staff, etc.
Dans cette enquĂŞte Ă plusieurs niveaux ouverte Ă l’Ă©tĂ© 2021, plusieurs protagonistes, anciens policiers, personnalitĂ©s du club ou lobbyistes, sont soupçonnĂ©s de s’ĂŞtre rendu des services mutuels en Ă©change d’avantages, parfois venant du PSG, d’autres fois bĂ©nĂ©ficiant au club.
Depuis septembre 2022, le juge d’instruction a mis en examen Jean-Martial Ribes, Malik NaĂŻt-Liman, ancien reprĂ©sentant des supporters du club et ex-policier des services de renseignements, des policiers et le lobbyiste franco-algĂ©rien Tayeb Benabderrahmane.
Le nom d’Hugues Renson, ainsi que celui d’une ancienne conseillère (2012-2019) Ă la cellule sportive de l’ÉlysĂ©e, Charlotte Casasoprana, sont apparus plus rĂ©cemment dans cette enquĂŞte, grâce Ă l’exploitation du tĂ©lĂ©phone de Jean-Martial Ribes. Ils avaient Ă©tĂ© entendus en audience libre en mai.
Castaner et Darmanin citĂ©s dans l’enquĂŞte
Selon des conversations tĂ©lĂ©phoniques consultĂ©es par l’AFP, Hugues Renson a contactĂ© les ministres de l’IntĂ©rieur Christophe Castaner, en poste entre 2018 et 2020, et GĂ©rald Darmanin (2020-2024), suite Ă des demandes de Jean-Martial Ribes.
Entendu comme tĂ©moin en mai, l’un des anciens collaborateurs d’Hugues Renson Ă l’AssemblĂ©e entre 2017 et 2020 a estimĂ© que “une vingtaine” le nombre de places offertes par le PSG au dĂ©putĂ© au sein de la ” CarrĂ© “l’espace très chic et prestigieux rĂ©servĂ© aux quelque 200 invitĂ©s de marque du club.
Le nom d’Hugues Renson apparaĂ®t Ă©galement dans l’enquĂŞte sur des soupçons d’avantages fiscaux accordĂ©s au club parisien lors du transfert de l’attaquant brĂ©silien Neymar en 2017, traitĂ©e depuis dĂ©but 2024 dans une procĂ©dure distincte.
La justice se demande si l’ancien vice-prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale a tentĂ© d’obtenir des avantages fiscaux pour le PSG de la part du gouvernement lors du transfert de la superstar vers la capitale pour 222 millions d’euros (le plus cher de l’histoire). Selon une source proche du dossier, Hugues Renson n’a pas Ă©tĂ© interrogĂ© jeudi sur ce volet de l’enquĂŞte.
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