Le secrétaire général de la CFDT rappelle que les « smicards » sont « majoritairement des femmes » et représentent « 17 % de la population active », « un chiffre qui n’a jamais été atteint depuis 20 ans ».
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« Il faut arrêter de considérer que le travail est un coût »insiste vendredi 19 avril sur franceinfo la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, qui appelle le gouvernement à « stop aux politiques sociales à bas prix » s’il veut espérer « démicrocardiser la France »comme l’avait promis le Premier ministre Gabriel Attal lors de sa politique générale en janvier dernier.
Le patron de la CFDT rappelle que “Les Smicards sont majoritairement des femmes, à 57% et elles représentent aujourd’hui 17% de la population active, ce qui est énorme et un chiffre jamais atteint depuis 20 ans”. « On parle d’aide à domicile, on parle de personnes dans la restauration, l’hôtellerie, la sécurité. Nous avons besoin de ces métiers”, insiste-t-elle. Elle veut donc qu’on se pose vraiment des questions « Comment pouvons-nous garantir que nous pouvons vivre dignement de notre travail ?
La réponse est claire, pour la CFDT, “C’est arrêter les politiques sociales à bas coûts, avec des entreprises qui se nourrissent complètement d’aides publiques, d’exonérations de cotisations et qui n’ont pas de politique salariale digne de ce nom”notamment parce que ces entreprises « ne veulent pas augmenter les salaires en disant qu’ils auront un effet de franchissement de seuil et que cela leur coûtera beaucoup trop cher ». C’est donc le signe, selon Marylise Léon, « que la politique économique ne fonctionne pas ».
Elle appelle donc à « Arrêtez de considérer le travail comme un coût » et demande aux entreprises « reconnaître le travail, reconnaître les compétences » et qu’ils « permet d’avoir de réelles perspectives d’évolution de carrière ».
Elle retrouve l’approche de Michelin “intéressant”qui propose de verser un salaire à ses salariés “décent”soit 1,5 à 3 fois le SMIC, même si « Cela ne fait pas non plus de Michelin un exemple social sur tous les sujets »avec « difficultés actuelles pour négocier le partage de la valeur créée dans le groupe »tempère-t-elle.
En revanche, elle trouve “totalement indécent” le salaire de Carlos Tavares, le patron du groupe Stellantis (auquel appartient notamment Peugeot), qui devrait être fixé à 36,5 millions d’euros. “On parle d’une personne qui, en tant que dirigeant de son entreprise, perçoit un salaire qui doit reconnaître son travail et là, je ne comprends pas comment on peut atteindre ces montants”conclut-elle.
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