“Vous observerez que les deux agences de notation, Fitch et Moody’s, se disaient sceptiques, et à vrai dire, moi aussi”, admet le premier président de la Cour des comptes, lundi sur franceinfo.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
« Il faut dire la vérité aux Français »a déclaré lundi 29 avril sur franceinfo Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques et premier président de la Cour des comptes, avant un débat d’orientation budgétaire sans vote, à partir de 15 heures à l’Assemblée nationale. « Quelles que soient ces vérités, nous devons leur dire d’où nous partons et où nous allons arriver et ce que nous faisons entre les deux »souligne-t-il.
Pour lui, “si on veut passer du déficit de 5,5% en 2023 aux 5,1% (en 2024) annoncés, il faudra peut-être faire un peu plus” seulement 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires cette année, comme l’a annoncé le gouvernement. Pour lui, l’exécutif ne pourra pas ignorer un vote parlementaire. “Il y aura sûrement ce qu’on appelle un collectif budgétaire de fin d’année”il dit.
L’exécutif promet un retour sous la barre des 3% du déficit public en 2027. « Passer de 5,1 % (prévision exécutive pour 2024) à moins de 3 % en 2027 est extrêmement difficile »souligne l’ancien ministre de l’Économie et des Finances. “Vous remarquerez que les deux agences de notation, Fitch et Moody’s, se sont déclarées sceptiques, et franchement, je le suis aussi.”il claque.
« Les problèmes sont toujours là »
Fitch et Moody’s n’ont pas modifié vendredi soir leur notation de la dette souveraine française. “Une bonne nouvelle qui ne change rien”, estime Pierre Moscovici. En effet, “Les problèmes sont toujours là, les problèmes des finances publiques n’ont absolument pas changé.” Depuis “voies” Pour « réduire le déficit »il cite « les revenus, c’est-à-dire les impôts ». « Les impôts ne sont pas un sujet tabou dans un pays comme la France » dit-il, alors que l’exécutif exclut de les augmenter. “Je pense que ce n’est pas un levier massif”il nuance néanmoins.
“Je pense qu’on ne peut pas augmenter les impôts des Français, notamment des Français qui travaillent.”
Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptessur franceinfo
L’ancien commissaire européen aux Affaires économiques cite le « fameuse taxe sur les superprofits des compagnies pétrolières ». “Il était prévu de rapporter 12 milliards d’euros, mais cela a été prévu à un moment où l’inflation était à son maximum. Au final, cela a rapporté 600 millions d’euros. Le problème (les superprofits) est-il seulement cyclique ? Je ne pense pas. savoir.”il dit.
“Vous observerez que les deux agences de notation, Fitch et Moody’s, se disaient sceptiques, et à vrai dire, moi aussi”, admet le premier président de la Cour des comptes, lundi sur franceinfo.
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« Il faut dire la vérité aux Français »a déclaré lundi 29 avril sur franceinfo Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques et premier président de la Cour des comptes, avant un débat d’orientation budgétaire sans vote, à partir de 15 heures à l’Assemblée nationale. « Quelles que soient ces vérités, nous devons leur dire d’où nous partons et où nous allons arriver et ce que nous faisons entre les deux »souligne-t-il.
Pour lui, “si on veut passer du déficit de 5,5% en 2023 aux 5,1% (en 2024) annoncés, il faudra peut-être faire un peu plus” seulement 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires cette année, comme l’a annoncé le gouvernement. Pour lui, l’exécutif ne pourra pas ignorer un vote parlementaire. “Il y aura sûrement ce qu’on appelle un collectif budgétaire de fin d’année”il dit.
L’exécutif promet un retour sous la barre des 3% du déficit public en 2027. « Passer de 5,1 % (prévision exécutive pour 2024) à moins de 3 % en 2027 est extrêmement difficile »souligne l’ancien ministre de l’Économie et des Finances. “Vous remarquerez que les deux agences de notation, Fitch et Moody’s, se sont déclarées sceptiques, et franchement, je le suis aussi.”il claque.
« Les problèmes sont toujours là »
Fitch et Moody’s n’ont pas modifié vendredi soir leur notation de la dette souveraine française. “Une bonne nouvelle qui ne change rien”, estime Pierre Moscovici. En effet, “Les problèmes sont toujours là, les problèmes des finances publiques n’ont absolument pas changé.” Depuis “voies” Pour « réduire le déficit »il cite « les revenus, c’est-à-dire les impôts ». « Les impôts ne sont pas un sujet tabou dans un pays comme la France » dit-il, alors que l’exécutif exclut de les augmenter. “Je pense que ce n’est pas un levier massif”il nuance néanmoins.
“Je pense qu’on ne peut pas augmenter les impôts des Français, notamment des Français qui travaillent.”
Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptessur franceinfo
L’ancien commissaire européen aux Affaires économiques cite le « fameuse taxe sur les superprofits des compagnies pétrolières ». “Il était prévu de rapporter 12 milliards d’euros, mais cela a été prévu à un moment où l’inflation était à son maximum. Au final, cela a rapporté 600 millions d’euros. Le problème (les superprofits) est-il seulement cyclique ? Je ne pense pas. savoir.”il dit.