Les Jeux Olympiques approchent et il y aurait 360 000 emplois à pourvoir dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Pour Laurent Hily, co-fondateur de la Fédération Nationale des Autoentrepreneurs, les autoentrepreneurs peuvent faire partie de la solution.
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Les Jeux Olympiques approchent, la cérémonie d’ouverture aura lieu le 26 juillet, dans moins de trois mois, à Paris. LLes questions d’organisation des Franciliens, professionnels comme particuliers, ne cessent de se poser. Dans l’hôtellerie-restauration, par exemple, il y a une pénurie de postes. Sselon le Groupement national de l’hôtellerie-restauration indépendante (GHR), l’organisation patronale du secteur, il y aurait jusqu’à 360 000 personnes à pourvoir pendant les jeux. La Fédération Nationale des Entrepreneurs de l’Auto (FNAE) cosigne un article dans Les Echos, « Les travailleurs indépendants doivent être impliqués dans la réussite des Jeux »dans lequel ils plaident pour le recours à des indépendants pour “partie intégrante de la solution”.
Le recours au travail indépendant dans l’hôtellerie-restauration”est une réalité“, dit Laurent Hily, trésorier et co-fondateur de la Fédération nationale des autoentrepreneurs (FNAE), vendredi 10 mai. Selon lui, «il faut arrêter de dire que seuls les CDI existent et il faut mélanger emplois salariés et emplois indépendants, notamment pour faire face aux périodes de pointe.”. Laurent Hily propose donc «arrêter les combats d’arrière-garde“et d’encadrer le recours aux travailleurs indépendants et aux travailleurs indépendants. Il souhaite”mettre en place un modèle de contrat de prestation de services“, et un “retenue de cotisations“, “c’est quelque chose qui existe déjà au niveau des artistes-auteurs, mais qui se met également en place pour les plateformes“, il explique.
franceinfo : Le recours aux indépendants “fait partie intégrante de la solution”, écrivez-vous, que faire ?
Laurent Hily : Ce qu’il faut faire avant tout, c’est assurer le recours aux travailleurs indépendants, aux travailleurs indépendants qui, pour la majorité d’entre eux, ont justement choisi d’être indépendants. Il s’agit généralement d’anciens professionnels, d’anciens salariés qui ont opté pour cette indépendance. Et ce qu’il faut en réalité, c’est garantir le contrat de prestation de services, qu’il ne soit pas avec une hypothèse de subordination ou une présomption de subordination.
Aujourd’hui, le recours au travail indépendant dans l’hôtellerie-restauration, pour l’URSSAF, n’est-il pas légal ?
Ce n’est pas que ce n’est pas légal, c’est que dans la mesure où la personne travaille dans l’établissement avec le matériel de l’établissement, qu’elle est habillée par l’établissement, cela s’apparente à du salariat. C’est la nature de la relation entre les deux, entre le donneur d’ordre et le prestataire, qui doit être définie et sécurisée. Parce qu’ils sont bel et bien indépendants.
Ce que nous disons, c’est avant tout qu’il faut arrêter les combats d’arrière-garde. Bon, aujourd’hui nous sommes en 2024, c’est une réalité, il faut en tenir compte et ça ne sert à rien de le nier. Il faut y faire face et surtout, nous n’y retournerons pas. Il faut donc arrêter de dire que seuls les CDI existent et il faut mélanger emplois salariés et emplois indépendants, notamment pour faire face aux périodes de pointe.
Comment mettre en place des garde-fous, pour éviter la précarité d’un détournement abusif du statut d’indépendant ?
Selon nous, la première chose, qui peut être faite très rapidement, est de mettre en place un modèle de contrat de prestation de services. C’est la première chose qu’il faut bien encadrer. Et puis la deuxième étape est effectivement d’éviter les abus, à la fois de la part de donneurs d’ordres sans scrupules, mais aussi des indépendants qui ne déclarent pas leur chiffre d’affaires, car il ne faut pas le nier, c’est aussi une réalité. Nous voulons et nous souhaitons aller à la retenue des cotisations, car c’est quelque chose qui existe déjà au niveau des artistes-auteurs, mais qui est aussi en train de se mettre en place pour les plateformes.
Le Gouvernement présente un projet de loi visant à simplifier la vie économique. Qu’est-ce que cela vous apporte spécifiquement en tant qu’indépendant ? Que devez-vous faire pour vous faciliter la vie ?
Le régime des entrepreneurs est déjà un régime simplifié, il n’y a donc pas vraiment besoin de simplification. En revanche, effectivement, la suppression des Cerfa (formulaires administratifs) qui est dans la feuille de route, est effectivement une très bonne chose. Mais pour le sujet qui nous intéresse en termes de simplification, ce qu’il faut c’est que dans le cadre de la sous-traitance, de la prestation de services, dans des métiers en tension, ce soit travailler à la mise en place très rapide du prélèvement à la source, qui permettra aux donneurs d’ordre de s’assurer qu’ils sont de vrais professionnels, inscrits et à jour de leurs cotisations, et donc cela les sécurisera. Et c’est à l’Indépendant de se simplifier la vie, puisque c’est son client qui prélève ses cotisations sociales et les reverse à l’URSSAF. C’est donc beaucoup plus simple pour tout le monde et cela sécurise la relation professionnelle.
Vous conseillez et accompagnez les indépendants et les petites entreprises. Quelles sont leurs principales questions, les difficultés auxquelles ils peuvent être confrontés ?
Très sincèrement, c’est la complexité de la législation française qui est la principale préoccupation. Et surtout, notamment le fait que pour ces nouveaux indépendants, qui sont généralement d’anciens salariés peu habitués au monde de l’entrepreneuriat, il manque cruellement en France de culture d’entreprise, d’éducation à l’entrepreneuriat. Donc le conseil que je leur donne, c’est d’abord de se faire conseiller, de se former. Il existe de très bonnes offres de formation, y compris sous le régime des indépendants. Et surtout de se rapprocher de l’organisation d’un syndicat professionnel, d’une organisation représentative comme la nôtre ou la CPME, d’être conseillé et soutenu et surtout de ne pas être laissé seul.
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