Condamné à vingt-cinq ans de prison en Russie, Vladimir Kara-Mourza, 43 ans, a été libéré le 1euh August, avec quinze autres prisonniers politiques, dans le plus grand échange avec l’Occident depuis la fin de la guerre froide. De passage à Paris, il confie dans une interview à Mondeson projet d’unir les oppositions et de construire une “carte routière” pour construire l’avenir d’une Russie démocratique.
J’ai aussi rencontré le président finlandais, Alexander Stubb. J’avais deux messages principaux à leur adresser. Le premier, qui est très important pour moi, était de leur parler des prisonniers politiques dans les goulags de Poutine. Selon les estimations, il y en aurait plus de 1 300 en Russie et environ 2 000 en Biélorussie, sans compter les prisonniers de guerre ukrainiens. Je ressens chaque jour une responsabilité morale à leur égard. Il ne s’agit pas seulement d’emprisonnement injuste, mais d’une question de vie ou de mort. Par exemple, Alexeï Gorinov, conseiller municipal et premier condamné pour s’être opposé à la guerre en Ukraine, a plus de 60 ans, il lui manque un poumon et ses conditions de détention sont horribles. Il y a aussi Maria Kolesnikova, une opposante biélorusse dont on ignore si elle est encore en vie. Nous ne pouvons pas permettre l’échange des 1000 prisonniers politiques de Biélorussie.euh Le mois d’août, qui a sauvé seize vies, dont la mienne, reste unique.
Il faut penser à l’avenir. Des changements politiques majeurs se produisent dans notre pays, qu’il s’agisse de la fin de l’Empire des Romanov ou de la fin de l’Empire soviétique. Il est cependant très important de ne pas répéter les erreurs des années 1990, où il n’y avait pas de véritable rupture avec le passé communiste, pas de responsabilités établies, pas de coupables. Lorsque le régime de Poutine prendra fin, et il prendra fin, il ne sera pas mis fin à la guerre. il faudra ouvrir les archives, être prêt à juger tout responsable des crimes commis en Ukraine, mais aussi contre le peuple russe, des assassinats de Boris Nemtsov (opposant assassiné en 2015) et Alexeï Navalny (décédé en détention en février).
Dans les années 1990, les pays démocratiques n’étaient pas vraiment prêts à accueillir une Russie libre et démocratique comme cela a été fait avec les pays de l’ancien bloc soviétique. Il y a eu des choses symboliques comme l’adhésion au Conseil de l’Europe, mais c’est tout. Il faut réfléchir à une feuille de route pour intégrer la Russie post-Poutine dans la communauté internationale. Si l’Europe veut vivre unie dans la paix, elle sera unie avec une Russie libre et démocratique.
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