Quarante heures de camp de jour, quinze heures à Subway, cinq heures de contrats de graphisme… un jeune de la Rive-Sud de Montréal a retroussé ses manches l’été dernier pour récolter un bon 10 000 $ pour aider sa famille et financer ses projets.
« Je fais ça pour aider ma mère afin qu’elle n’ait plus besoin de payer un crédit immobilier », confie-t-elle à Journal Callum O’Connor, 21 ans, qui a occupé trois emplois l’été dernier pour récolter des fonds afin d’aider sa famille à joindre les deux bouts.
« Ma mère travaille beaucoup d’heures. Nous n’avons pas de maison. Nous vivons dans un condo. Elle continue à payer pour ça. Je ne veux pas qu’elle doive payer jusqu’à 70 ans parce que les coûts ne cessent d’augmenter », partage le jeune homme.
Samedi dernier, Le journal a rapporté qu’environ un million de travailleurs – l’équivalent de 5,4 % d’entre eux – ont plusieurs emplois, selon Statistique Canada.
Même si cette proportion a peu évolué au cours de la dernière année, on constate toutefois que ce choix est de plus en plus imposé par des impératifs économiques.
C’est ce que devait faire Callum O’Connor, qui était superviseur du camp de jour Langmobile à Mont-Saint-Hilaire, en plus de préparer les sous-marins au Métro de Brossard les fins de semaine et de réaliser divers contrats à côté.
«Je suis discipliné. Quand je fais quelque chose, je le fais avec le sourire, comme mes parents me l’ont appris », explique l’étudiant en graphisme du Collège Dawson.
« C’était fatiguant. Je n’avais plus d’énergie. Je ne sortais plus beaucoup. J’ai travaillé et dormi, mais honnêtement, j’avais toujours le sourire. Je savais que je le faisais pour les bonnes raisons », ajoute-t-il.
Entrepreneur motivé
En plus du camp de jour et de Subway, Callum O’Connor a réussi à décrocher d’excellents contrats de conception, de photographie et de graphisme avec sa société Kales Universe.
«Je fais du graphisme, des logos, des vêtements, de l’animation. J’ai beaucoup de clients qui sont des artistes et des rappeurs locaux », explique-t-il.
Il a également travaillé avec la jeune entreprise de boissons Ball-O-Shot et une autre entreprise multimédia, AIFAL, qu’il a fondée avec l’entrepreneur Ethan Savard.
« Nous sommes un collectif d’artistes montréalais et américains. Nous sommes DJ, rappeurs, YouTubers. Nous faisons des choses différentes. Nous lançons un nouveau festival », conclut-il.
-Avec la collaboration de Philippe Langlois
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