Au lendemain de son installation officielle au ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Gil Avérous ne laissait pas entrevoir un horizon radieux quant aux crédits que l’État entend consacrer aux politiques publiques sportives. Invité, mardi 24 septembre sur France Bleu Berry, celui qui était jusqu’alors maire de Châteauroux (Indre) a certes redit, comme lors de la passation de pouvoir lundi avec Amélie Oudéa-Castéra, qu’il y a une ” héritage ” Jeux olympiques et paralympiques « accompagner pour que le soufflé ne retombe pas ». Mais il a immédiatement rappelé – et confirmé – que « Le budget global du sport montre une réduction de son ampleur » pour l’année 2025. « Nous sommes au lendemain de la fin des Jeux Olympiques. Il y a une certaine logique à cela », a-t-il ajouté. a soutenu le nouveau ministre.
A ce stade, les services du nouveau Premier ministre, Michel Barnier, ont communiqué à la commission des Finances de l’Assemblée nationale un “tiré-à-part” intermédiaire du projet de loi de finances pour l’année 2025. Celui-ci comprend les plafonds de dépenses prévisionnelles, qui avaient été fixés le 20 août pour les différents ministères par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal dans le cadre d’un plan d’économies sur les dépenses de l’Etat afin de chercher à réduire le déficit public.
Le document évoque une réduction de 1,8 milliard d’euros en 2024 à 1,5 milliard d’euros en 2025 des crédits de la mission sports, jeunesse et vie associative. Quant aux seuls crédits des sports, la réduction serait de 200 millions d’euros, selon Eric Coquerel, le président (La France insoumise) de la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Cette réduction prend notamment acte de la disparition des crédits qui étaient directement consacrés aux Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP). En 2024, le budget du ministère des Sports était de 1,02 milliard d’euros, dont 889 millions pour le seul volet sportif, hors crédits consacrés aux JOP. Fin 2023, Mmoi Oudéa-Castéra avait expliqué qu’il y aurait une réduction de 130 millions d’euros des crédits de paiement alloués au sport en 2025.
Le nouveau responsable soutient que les données qui ont été communiquées constituent une « base technique » et ne préjugez pas « des modifications et des ajustements qui pourraient être proposés par le gouvernement ». « Il nous appartient de mettre en œuvre des actions qui puissent convaincre Matignon dans (suivant) arbitrages budgétaires »a souligné Gil Avérous lundi lors de son installation au ministère. « Quand il y a un bon projet, les décisions budgétaires sont toujours en sa faveur », a-t-il insisté mardi auprès de France Bleu Berry.