LLa situation n’Ă©tait plus tenable. Vingt-quatre heures après de violents affrontements entre militants pro-palestiniens et pro-israĂ©liens, la police de Los Angeles (LAPD) a dĂ©mantelĂ© le camp installĂ© il y a une semaine Ă l’universitĂ© UCLA. Plus de 200 personnes ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©es. Après avoir fait le mĂ©nage mardi soir dans le camp de Colombie, Joe Biden, Ă qui cette crise pourrait coĂ»ter cher en novembre, a insistĂ© : « L’ordre doit prĂ©valoir ».
Le camp, installĂ© il y a une semaine, avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© “illĂ©gal” par l’universitĂ©, notamment en raison des chants appelant Ă l’Intifada, “qui ont provoquĂ© une profonde anxiĂ©tĂ© et une peur parmi nos Ă©tudiants juifs”. a dĂ©clarĂ© mercredi le prĂ©sident de l’universitĂ©, Gene Block.
LBD et grenades assourdissantes
Vers 2 heures du matin, une première unitĂ© de policiers du LAPD a tentĂ© de forcer l’entrĂ©e. Mais la chaĂ®ne humaine des manifestants ne cède pas, usant notamment de parapluies ouverts pour rĂ©sister Ă la charge.
Environ 90 minutes plus tard, la police est revenue, cette fois appuyĂ©e par des agents en tenue anti-Ă©meute. Grenades assourdissantes, extincteurs, tirs de LBD… Les policiers dĂ©gagent les manifestants un Ă un et avancent implacablement malgrĂ© les barrières et autres planches de bois.
BREAKING UCLA : La police anti-Ă©meute du CHP commence Ă tenter de franchir la barrière des manifestants, des combats s’ensuivent et de nombreux blessĂ©s. pic.twitter.com/2hCSmihJZ9
-Anthony Cabassa (@AnthonyCabassa_) 2 mai 2024
RUPTURE À UCLA : LA POLICE ANTI-ÉMEUTE DU CHP EST PASSÉE, LA POLICE A VIOLÉ LE CAMPEMENT. PERSONNES DÉTENUES. pic.twitter.com/uxcAOReRp5
-Anthony Cabassa (@AnthonyCabassa_) 2 mai 2024
Biden donne de la voix
La commande revient tôt le matin. Une longue opération de nettoyage peut commencer, avec des pelouses jonchées de détritus et des tentes déchirées. Il faudra également effacer toutes les inscriptions « Palestine libre » et autres « Non au sionisme » sur les murs du bâtiment Royce Hall.
Face Ă une crise entrant dans sa troisième semaine, Joe Biden a haussĂ© le ton : « Nous ne sommes pas un pays autoritaire qui fait taire les gens (…) mais l’ordre doit prĂ©valoir. » « Les manifestations violentes ne sont pas protĂ©gĂ©es. Vandalisme, intrusion forcĂ©e, bris de vitres, blocage de campus, annulation forcĂ©e de cours ou de cĂ©rĂ©monies de remise des diplĂ´mes, rien de tout cela n’entre dans le cadre d’une manifestation pacifique”, a insistĂ© le prĂ©sident amĂ©ricain.