Images de l’intervention musclée de la police de Los Angeles

LLa situation n’était plus tenable. Vingt-quatre heures après de violents affrontements entre militants pro-palestiniens et pro-israéliens, la police de Los Angeles (LAPD) a démantelé le camp installé il y a une semaine à l’université UCLA. Plus de 200 personnes ont été arrêtées. Après avoir fait le ménage mardi soir dans le camp de Colombie, Joe Biden, à qui cette crise pourrait coûter cher en novembre, a insisté : « L’ordre doit prévaloir ».

Le camp, installé il y a une semaine, avait été déclaré “illégal” par l’université, notamment en raison des chants appelant à l’Intifada, “qui ont provoqué une profonde anxiété et une peur parmi nos étudiants juifs”. a déclaré mercredi le président de l’université, Gene Block.

LBD et grenades assourdissantes

Vers 2 heures du matin, une première unité de policiers du LAPD a tenté de forcer l’entrée. Mais la chaîne humaine des manifestants ne cède pas, usant notamment de parapluies ouverts pour résister à la charge.

Environ 90 minutes plus tard, la police est revenue, cette fois appuyée par des agents en tenue anti-émeute. Grenades assourdissantes, extincteurs, tirs de LBD… Les policiers dégagent les manifestants un à un et avancent implacablement malgré les barrières et autres planches de bois.

Biden donne de la voix

La commande revient tôt le matin. Une longue opération de nettoyage peut commencer, avec des pelouses jonchées de détritus et des tentes déchirées. Il faudra également effacer toutes les inscriptions « Palestine libre » et autres « Non au sionisme » sur les murs du bâtiment Royce Hall.

Face à une crise entrant dans sa troisième semaine, Joe Biden a haussé le ton : « Nous ne sommes pas un pays autoritaire qui fait taire les gens (…) mais l’ordre doit prévaloir. » « Les manifestations violentes ne sont pas protégées. Vandalisme, intrusion forcée, bris de vitres, blocage de campus, annulation forcée de cours ou de cérémonies de remise des diplômes, rien de tout cela n’entre dans le cadre d’une manifestation pacifique”, a insisté le président américain.