images du « chaos » au Brésil

Un barrage situé dans le Rio Grande do Sul, l’État le plus méridional du Brésil, s’est partiellement rompu jeudi 2 mai en raison des intempéries qui frappent la région depuis le début de la semaine. L’accident a provoqué une vague de 2 mètres de haut qui s’est abattue sur la municipalité de Bento Gonçalves, située à une vingtaine de kilomètres du barrage, rapporte CNN Brésil. Plus tôt, le gouverneur de l’État, Eduardo Leite, avait appelé les habitants à quitter leur domicile sur Instagram :

« Il n’y a pas de temps à attendre, ni à se demander si c’est vrai, et je m’adresse à vous avec tout le sérieux possible : sortez de votre maison et montez, au moins six mètres au-dessus du niveau qu’atteignent déjà les cours d’eau. Six mètres au-dessus, minimum. il a commandé dans un message vidéo.

Un lourd bilan humain

On dénombre déjà 29 morts et 60 disparus depuis le début des fortes pluies qui ravagent le sud du Brésil. “En quatre jours fin avril, l’État a reçu près de 70 % des précipitations qui tombent en moyenne sur tout le mois.», note le New York Times. Une situation exceptionnelle qui a contraint Eduardo Leite à décréter l’état d’urgence mercredi 1er mai.

Des pluies torrentielles mêlées à des vents violents ont également rendu difficiles les opérations de secours, comme en témoigne une vidéo diffusée sur la chaîne YouTube de Actualités mondiales. “Tout est fait pour envoyer des avions sur zone, mais les conditions météorologiques ne nous permettent malheureusement pas d’y accéder. »a déclaré Leite au quotidien brésilien Folha de São Paulo.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent également l’ampleur des dégâts matériels provoqués par les intempéries. Maisons arrachées, voitures renversées, villes englouties par de gigantesques coulées de boue… Les pluies ont véritablement « semé le chaos » dans cette région agricole et forcé le départ de plus de 10 000 Brésiliens, rapporte le Folha de São Paulo.

Le Président du pays, Luiz Inácio Lula da Silva, en visite dans la région jeudi, promis que les agences fédérales « se joindrait aux efforts du gouvernement de l’État et des municipalités pour traverser cette période difficile ».

L’année dernière, 37 personnes ont été tuées dans la même région du Brésil par des pluies torrentielles et des vents violents provoqués par un cyclone.