Inauguration de la Maison russe à N’Djamena, un nouvel outil de « soft power » pour Moscou

La Russie continue d’étendre son influence en Afrique principalement par sa coopération militaire, mais aussi par sa diplomatie culturelle. Entouré de pays soutenus militairement par Moscou, le Tchad fait figure d’exception au Sahel en entretenant des alliances, notamment avec la France. La présence russe y est encore anecdotique, mais un centre culturel propose désormais des cours de langue dans la capitale, Ndjamena.

Avec notre correspondant à Ndjamena, Carol Valade

Des petits fours et un air de Tchaïkovski. Dans le quartier de Farcha, la présidente de la Maison Russe, Safia Ahmat Ibrahim présente ses activités : “ Nous organisons des événements culturels, des conférences, des tables rondes, car lorsque nous sommes allés en Russie, nous n’avions aucune connaissance du climat, de la mentalité, de la culture.. »

Comme elle, Youssouf Ali Mahamat est un ancien étudiant tchadien de Russie : ” Depuis l’indépendance, la Russie donne chaque année des bourses aux étudiants. L’année dernière, il y en avait 150, cette année, il y en a 320. Je comprends un peu le contexte géopolitique, je comprends un peu les tensions qui se produisent dans le monde, mais il faut se dire que le peuple, la langue, la culture n’ont rien à voir avec la politique. »

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