La croissance des prêts hypothécaires au Canada a ralenti en janvier par rapport à il y a un an en raison de l’inflation, mais la dette a augmenté de 6 %.
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C’est la conclusion du dernier rapport de la SCHL sur le secteur des prêts hypothécaires à l’habitation.
En janvier 2023, la dette hypothécaire résidentielle au Canada s’élevait à 2,08 billions de dollars. L’inflation élevée, la hausse rapide des taux d’intérêt et la baisse des marchés du logement à travers le pays ont réduit le nombre de personnes désireuses d’acheter une propriété, selon le rapport.
« Compte tenu du niveau record d’endettement hypothécaire et de la hausse du coût de la vie, on peut s’interroger sur la capacité des ménages canadiens à rembourser leur dette chaque mois. […] Dans les situations financières difficiles, les comptes des consommateurs sont généralement en souffrance pour les cartes de crédit, les marges de crédit et les prêts automobiles avant les hypothèques », a déclaré Tania Bourassa-Ochoa, spécialiste principale de la recherche sur le logement à la SCHL.
Selon le rapport, face à la hausse des taux d’intérêt, les consommateurs choisissent des options qui leur permettent de réduire leurs frais mensuels de service de la dette.
Par exemple, les emprunteurs hypothécaires optent pour des prêts hypothécaires à taux fixe à court terme dans l’attente de taux d’intérêt plus bas à l’avenir.
Les prêts hypothécaires à taux fixe de cinq ans représentent maintenant moins de 15 % des nouveaux prêts hypothécaires. Ceux à taux variable représentent moins de 20% des nouveaux crédits immobiliers, a-t-on précisé.
De plus, à mesure que le coût de la dette augmente, moins d’emprunteurs hypothécaires demandent un refinancement. Les données montrent également une baisse de 32 % des refinancements en 2022.
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