Israël a prévenu Washington du lancement « imminent » d’une opération terrestre au Liban

« Israël prévoit une opération terrestre limitée au Liban, qui pourrait commencer de manière imminente » et aurait informé les États-Unis, révèle Le Washington Post, ce lundi 30 septembre, citant un responsable américain qui a souhaité rester anonyme.

« L’incursion israélienne serait plus limitée que la dernière offensive de l’Etat hébreu contre le Hezbollah, en 2006 : elle consisterait principalement à détruire les installations du groupe militaire le long de la frontière, afin d’éradiquer la menace qui pèse sur les villages frontaliers israéliens », précise le quotidien de la capitale fédérale américaine.

Dans la soirée, cette information a été confirmée par Washington à travers une déclaration du porte-parole du Département d’État américain, dans des propos relayés en direct de New York Times. Les responsables israéliens ont indiqué à leurs homologues américains qu’ils avaient l’intention de mener à bien « opérations limitées axées sur les infrastructures du Hezbollah près de la frontière » entre Israël et le Liban, a déclaré Matthew Miller.

Plus tôt dans la journée, Thé Journal de Wall Street a rapporté que les forces spéciales israéliennes avaient effectué, “ces derniers mois”, de la « raids » au sud du Liban, notamment « dans les tunnels du Hezbollah situés le long de la frontière ». D’autres perquisitions ont eu lieu ce lundi, ajoute le Washington Post.

« Prochaine phase de la guerre »

« L’armée israélienne prépare beaucoup une incursion terrestre. Cela inclut toujours des opérations spéciales. Ils font partie du processus. explicite à Journal de Wall Street Amir Avivi, un ancien officier de Tsahal.

Sans confirmer l’information de la presse américaine, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a prévenu ce lundi, dans des propos cités par Le Poste de Jérusalem, que « la prochaine phase de la guerre contre le Hezbollah allait bientôt commencer. » Avec pour objectif, «le retour des habitants à leur domicile» du nord d’Israël évacués suite aux tirs de roquettes du Hezbollah.

Dans une vidéo diffusée lundi, le chef par intérim du Hezbollah, Naïm Qassem, a assuré que, malgré l’élimination de son chef, Hassan Nasrallah, lors d’un bombardement israélien le 27 septembre, le « parti de Dieu » « était prêt et préparé si Israël voulait lancer une incursion terrestre » au Liban.

L’Iran, chaperon du mouvement armé chiite libanais, a immédiatement fait savoir qu’il n’entendait pas déployer de troupes dans le pays du Cèdre. « Les gouvernements du Liban et de Palestine ont la capacité et le pouvoir de faire face à l’agression (israélienne). Il n’est pas nécessaire de déployer des forces iraniennes auxiliaires ou volontaires », a déclaré le porte-parole diplomatique de Téhéran, Nasser Kanaani, lors d’une conférence de presse.

Cet article a été mis à jour lundi 30 septembre pour ajouter la déclaration du porte-parole du Département d’État américain..