GAZA – Nouvelle impasse à venir dans le conflit israélo-palestinien ? Israël a multiplié les frappes ce vendredi dans la bande de Gaza après le départ, sans accord, des deux camps de la table des négociations visant à parvenir à une trêve et à empêcher une offensive israélienne sur Rafah.
Aux premières heures du 10 mai, des équipes de l’AFP ont fait état de tirs d’artillerie israélienne en direction de Rafah, à la frontière égyptienne, et de témoins de frappes aériennes et de combats dans la ville de Gaza.
Ci-dessous, HuffPost fait le point sur la situation dans la bande de Gaza, un peu plus de 7 mois après l’attentat du 7 octobre.
Le Hamas a envoyé un message aux autres factions palestiniennes pour expliquer son point de vue sur l’état des négociations indirectes avec Israël qui se déroulent depuis mercredi au Caire. « La délégation a quitté le Caire pour Doha. L’occupation a rejeté la proposition soumise par les médiateurs que nous avions acceptée. En conséquence, la balle est désormais entièrement dans le camp de l’occupation. »le nom donné à Israël par le mouvement terroriste, a-t-il indiqué dans cette lettre.
Les représentants du Hamas et d’Israël ont quitté le Caire après “deux jours de négociations”les médias ont rapporté Actualités Al-Qaheraproche des renseignements égyptiens, précisant que les efforts des pays médiateurs (Egypte, Qatar, Etats-Unis) “continuer à rapprocher les points de vue des deux parties”.
Et la diplomatie égyptienne a exhorté ce vendredi le Hamas et Israël à manifester “la flexibilité” parvenir à un accord ” dès que possible “ Pour « mettre fin à la tragédie humanitaire » dans la bande de Gaza.
Le directeur de la CIA, William Burns, très impliqué dans les négociations et présent cette semaine au Caire et à Jérusalem, rentre aux États-Unis ce vendredi, a indiqué la Maison Blanche.
Le Hamas a donné lundi son feu vert à une proposition présentée par les médiateurs qui comprend, selon le mouvement, une trêve en trois phases, chacune d’une durée de 42 jours, comprenant un retrait israélien de Gaza ainsi qu’un échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens avec un vue sur « cessez-le-feu permanent ».
Mais Israël a répondu que cette proposition était “loin de ses exigences” et a réitéré son opposition à un cessez-le-feu définitif tant que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste au même titre que les Etats-Unis et l’Union européenne, ne le fera pas. “vaincu”.
A cette fin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu juge nécessaire une offensive terrestre à Rafah, ville où se cachent selon lui les derniers bataillons du mouvement islamiste mais où se trouvent également 1,4 million de Palestiniens, en majorité déplacés par les violences.
Défiant les avertissements internationaux, l’armée israélienne a mené depuis mardi des incursions qualifiées de « ciblé » dans l’est de Rafah et a pris le contrôle du poste frontière avec l’Égypte, bloquant ainsi une porte d’entrée essentielle pour les convois d’aide humanitaire vers le territoire assiégé.
Par ailleurs, Joe Biden a menacé d’arrêter les livraisons de certains types de bombes en cas d’offensive sur Rafah, l’avertissement le plus sévère de Washington, principal fournisseur d’armes d’Israël, depuis le début du conflit.
« Si nous devons rester seuls, nous le serons. Je l’ai déjà dit, s’il le faut, nous nous battrons avec nos ongles”Benjamin Netanyahu a répondu jeudi au président américain.
Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dont les bureaux à Jérusalem auraient été la cible selon elle d’une tentative d’incendie par « Extrémistes israéliens »environ 110 000 personnes ont fui Rafah depuis qu’Israël a appelé la population de l’est de la ville à quitter la zone en début de semaine.
Certains se sont dirigés vers Khan Yunis, une ville en ruines située à quelques kilomètres au nord, tandis que d’autres se demandaient encore où aller.
Malgré la réouverture mercredi du passage de Kerem Shalom, fermé depuis trois jours en raison de tirs de roquettes selon Israël, l’acheminement de l’aide se poursuit “extrêmement difficile”Andrea De Domenico, chef du bureau de l’agence humanitaire des Nations Unies (Ocha) dans les territoires palestiniens, a déclaré à l’AFP.
” C’est fou “les Israéliens « Il y a des chars partout, des troupes au sol, ils bombardent la zone à l’est de Rafah et ils veulent que nous allions chercher du carburant ou des produits » dans ces zones de guerre alors que“Ils savent que nous ne pouvons pas y aller”il ajouta.
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