Israël : Grève générale pour la libération des otages : le mouvement n’est pas uniformément suivi

Le mouvement de grève en Israël, initié dans le but d’accroître la pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des otages détenus à Gaza, a été suivi de manière inégale lundi.

La puissante centrale syndicale Histadrout avait appelé dimanche à une “grève générale”, à la suite de manifestations massives consécutives à l’annonce de la mort de six otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza et tués “à bout portant”, selon le ministère israélien de la Santé.

L’aéroport international de Tel Aviv perturbé

Plusieurs grandes villes, dont Tel-Aviv et Haïfa, ont suivi l’appel à la grève, annonçant la fermeture des services municipaux lundi. Des perturbations ont également été enregistrées à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, où les départs ont partiellement repris à 10 heures (9 heures en France) après deux heures d’interruption totale.

Mais le mouvement est suivi de manière inégale, plusieurs municipalités, dont Jérusalem, n’ayant pas répondu à l’appel. Et dans les localités participant au mouvement, les transports publics, gérés par des entreprises privées, fonctionnaient au moins partiellement. Dans les administrations aussi, le mouvement est suivi de manière inégale. « Il n’y a pas d’accueil pour le public aujourd’hui, mais nous travaillons dans les bureaux », a déclaré un employé de la sécurité sociale israélienne.

A la demande du ministre des Finances Bezalel Smotrich (extrême droite), le procureur général israélien a demandé au tribunal du travail de statuer contre la grève, arguant que sa motivation était politique et ne concernait pas un conflit collectif du travail. Selon le site d’information israélien Ynet, le président de la Histadrout, Arnon Bar-David, a informé le tribunal que la grève ne se poursuivrait que jusqu’à 18 heures (17 heures en France), soit 12 heures plus tôt que prévu initialement.

Plusieurs manifestations

Parallèlement, les manifestations se poursuivaient lundi dans plusieurs villes pour réclamer un accord sur la libération des otages. Ces rassemblements avaient réuni la veille plusieurs dizaines de milliers de personnes.