Pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques (JP), à Paris, vendredi 26 juillet, Jacques Rougerie sera au premier rang. La péniche où il vit avec son épouse Sophie, où il a également installé son agence d’architecture il y a plus de trente ans, restera amarrée au port des Champs-Elysées, au pied de la place de la Concorde. Avec ses collègues, il sera sur le pont, coupe de champagne à la main, pour célébrer l’événement auquel ils ont tous participé.
Finalistes malheureux au concours du centre aquatique olympique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), ils ont remporté, avec l’agence marseillaise Roland Carta, celui de la Marina de Marseille, où se trouve l’équipe de France de voile s’entraîne pour les JO. .
« Il n’y a rien d’ostentatoire dans l’architecture du bâtiment, » admet-il, comme pour s’excuser. La mairie souhaitait quelque chose de sobre, intégré au contexte… Mais c’est le genre de projet qui rend fier. L’objectif, après les Jeux, c’est que les jeunes des quartiers nord s’approprient la mer, voient le terrain de jeu magique qu’elle est. Pour un architecte comme moi, qui a consacré ma vie à la mer, alors que je venais d’acheter une maison à Marseille, il était inconcevable de ne pas monter sur la plus haute marche du podium ! »
Les années n’ont pas éteint la flamme de la passion chez l’architecte de 78 ans. Sa trajectoire d’enfant gâté du baby-boom l’aura certainement vu évoluer d’une pratique idéaliste, animée par le désir d’habiter les fonds marins et de coloniser l’espace, à une production gravitationnelle ancrée dans le béton et conforme aux règles du marché. L’esthétique pop de ses navires en forme de méduse ou d’hippocampe, ses bases sous-marines tout droit sorties d’une bande dessinée de science-fiction et ses autres villes flottantes au profil de monstres marins – que l’on peut encore voir, jusqu’au 12 mai, dans le cadre du splendide L’exposition « Vivre avec la mer » qui lui est consacrée à la Villa Noailles à Hyères (Var) –, appartient aujourd’hui certainement à l’histoire.
Bien qu’il ait réussi à construire une petite partie de tout ce qu’il imaginait dans les années 1970, sa production se concentre aujourd’hui sur des piscines et des centres dédiés à la mer – le Pavillon de la Mer à Osaka-Kobe, au Japon ; l’Océanopolis à Brest ; Nausicaa à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais)… –, des villages de vacances, voire des aéroports.
Explorateur dans l’âme
Mais Jacques Rougerie reste un « mérien », pour reprendre ce néologisme qui lui est propre, qui désigne ceux qui se sentent mieux dans l’eau que sur la terre ferme. Son casque de cheveux blancs à la forme impeccable, l’épée d’académicien qu’il porte à la boutonnière, la rosace de la Légion d’honneur qui lui chatouille l’imagination n’y changent rien : lorsqu’il commence à parler de la mer, son corps se tend, les étoiles s’illuminent. dans ses yeux, il se met à vibrer.
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Pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques (JP), à Paris, vendredi 26 juillet, Jacques Rougerie sera au premier rang. La péniche où il vit avec son épouse Sophie, où il a également installé son agence d’architecture il y a plus de trente ans, restera amarrée au port des Champs-Elysées, au pied de la place de la Concorde. Avec ses collègues, il sera sur le pont, coupe de champagne à la main, pour célébrer l’événement auquel ils ont tous participé.
Finalistes malheureux au concours du centre aquatique olympique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), ils ont remporté, avec l’agence marseillaise Roland Carta, celui de la Marina de Marseille, où se trouve l’équipe de France de voile s’entraîne pour les JO. .
« Il n’y a rien d’ostentatoire dans l’architecture du bâtiment, » admet-il, comme pour s’excuser. La mairie souhaitait quelque chose de sobre, intégré au contexte… Mais c’est le genre de projet qui rend fier. L’objectif, après les Jeux, c’est que les jeunes des quartiers nord s’approprient la mer, voient le terrain de jeu magique qu’elle est. Pour un architecte comme moi, qui a consacré ma vie à la mer, alors que je venais d’acheter une maison à Marseille, il était inconcevable de ne pas monter sur la plus haute marche du podium ! »
Les années n’ont pas éteint la flamme de la passion chez l’architecte de 78 ans. Sa trajectoire d’enfant gâté du baby-boom l’aura certainement vu évoluer d’une pratique idéaliste, animée par le désir d’habiter les fonds marins et de coloniser l’espace, à une production gravitationnelle ancrée dans le béton et conforme aux règles du marché. L’esthétique pop de ses navires en forme de méduse ou d’hippocampe, ses bases sous-marines tout droit sorties d’une bande dessinée de science-fiction et ses autres villes flottantes au profil de monstres marins – que l’on peut encore voir, jusqu’au 12 mai, dans le cadre du splendide L’exposition « Vivre avec la mer » qui lui est consacrée à la Villa Noailles à Hyères (Var) –, appartient aujourd’hui certainement à l’histoire.
Bien qu’il ait réussi à construire une petite partie de tout ce qu’il imaginait dans les années 1970, sa production se concentre aujourd’hui sur des piscines et des centres dédiés à la mer – le Pavillon de la Mer à Osaka-Kobe, au Japon ; l’Océanopolis à Brest ; Nausicaa à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais)… –, des villages de vacances, voire des aéroports.
Explorateur dans l’âme
Mais Jacques Rougerie reste un « mérien », pour reprendre ce néologisme qui lui est propre, qui désigne ceux qui se sentent mieux dans l’eau que sur la terre ferme. Son casque de cheveux blancs à la forme impeccable, l’épée d’académicien qu’il porte à la boutonnière, la rosace de la Légion d’honneur qui lui chatouille l’imagination n’y changent rien : lorsqu’il commence à parler de la mer, son corps se tend, les étoiles s’illuminent. dans ses yeux, il se met à vibrer.
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